Nous sommes arrivés
à la Capitale en milieu de matinée, ce qui nous laissait 2 jours ½ pour la
visiter. Séjour court mais intense au cœur de l’ancienne perle
architecturale franco-siamoise.
Pour notre première
demi-journée, nous avons découvert Phnom Penh à pieds malgré les incessants
« tuk tuk Sir ??? » à
chaque coin de rue. Ce qu’on peut en dire c’est que la Capitale est vraiment
belle et propre, avec de nombreux temples à visiter, des bars et restos
disposés le long du « Tonlé Sap » (affluent du Mékong), pleins de
marchés et des sites historiques très intéressants. Le soir même, mise en place
d’un petit planning pour les 2 jours à venir afin de ne rien manquer.
On ne pouvait commençait la
visite de Phnom Penh sans en connaître un peu plus sur son histoire tragique.
C’est pourquoi nous avons commencé par nous rendre à « Killing Fields » (=champs de la mort), lieu d’exécution des prisonniers lors du génocide Cambodgien. Pour nous
y rendre vu la distance, un tuk-tuk fût de rigueur !
Quelques photos fun prisent en
route.
Pour ceux, comme nous, qui n’ont
jamais entendu parler du génocide Cambodgien, voici un résumé rapide pour en
savoir un peu plus.
Les Khmers rouges, dirigés par Pol Pot, sont le surnom d'un
mouvement politique et militaire cambodgien communiste qui a dirigé le Cambodge de 1975 à 1979. Ils ont pris le pouvoir au
terme de plusieurs années de guerre civile, établissant le régime politique
connu sous le nom de Kampuchéa
démocratique. Durant ces 4 années, leur organisation a mis en place une dictature d'une
extrême violence chargée de créer une société
communiste sans classes, purgée de l'influence capitaliste et coloniale occidentale ainsi que de
la religion.
Le régime khmer rouge a causé la
mort de plusieurs centaines de milliers de Cambodgiens, selon les estimations
minimales. Le nombre de victimes est évalué à environ 1,7 million, soit plus de
20% de la population de l'époque. Chassés du pouvoir au début de 1979 par l'invasion
vietnamienne du Cambodge, les Khmers rouges mènent ensuite une
nouvelle guérilla, jusqu'à leur disparition à la fin des années 1990.
A l’entrée de Killing Fields,
nous avons été équipés de guides audio nous expliquant chaque point essentiel
au cours de la visite. Les prisonniers, pour la plupart Cambodgiens, étaient
amenés ici après avoir été torturés en prison. Les Khmers rouge leurs
faisaient croire qu’ils allaient être déplacés autre part. Mais en pleine nuit,
mains ligotés et yeux bandés, ils
arrivaient à Killing Fields sur fond sonore communiste par camion, pour être
tués de manière barbare à coup d’outils (marteau, hache,…) avant d’être jetés
dans des fosses communes. Les enfants et bébés n’y ont pas échappé, ils étaient
tenus par les jambes et claqués contre le tronc d’un arbre sous les yeux de
leurs mères avant d’être exécutés… Comment un tel acte est-il
possible !!?! L’arbre et les fosses sont à présent décorés de bracelets en
leurs mémoires. Un petit temple placé près de l’arbre permet aux esprits d’y
retrouver refuge.
La visite s’achève par le
monument érigé à l'entrée du site, où les gardes y entreposent les ossements
humains qui surgissent de la terre dû en partie aux pluies et aux mouvements de
terrain.
Nous avons quitté les lieux en repensant à ce que nous venions de voir et d’entendre pendant les
14 km de tuk-tuk qui nous ramenait en ville. Mais les horreurs n’étaient pas
finis, nous voulions en apprendre davantage, c’est pourquoi nous sommes allés à
l’ex-prison, le lieu de torture des prisonniers avant leurs transports pour
Killing Fields.
Tuol Sleng, plus connue sous le
nom de S-21, et convertie en musée du Génocide Tuol Sleng. Sous le régime Pol
Pot, près de 20 000 détenus y sont morts sous la torture, parfois par
familles entières. Cette ancienne école a de quoi faire se dresser les cheveux
sur la tête. Sur des photos noir et blanc, de nombreux prisonniers fixent le
visiteur avec une intensité proche de l’insoutenable. Les salles de classe,
divisées en cellules minuscules, ont conservé leurs chaînes et leurs fers.
Les Khmers rouges s’en prendront
tout d’abord aux opposants de la lutte des classes et aux partisans du
précédent régime avant de céder à une paranoïa aiguë. Certaines salles comptes
de grandes vitrines avec les photos des condamnés prisent pendant leur séjour
ici.
Nous avons pu voir les différents
types de cellules : en bois, en brique et communes. Les pensionnaires ne
recevaient quasiment pas à manger et
étaient lavés 1 fois par semaine voir tous les 3 mois au tuyau d’arrosage à travers
la fenêtre de la chambre.
Afin de nous changer les idées, le
lendemain, nous sommes allés en centre-ville pour y visiter le fameux Palais
Royal. L’édifice est le fruit d’une collaboration entre architectes français et
cambodgiens. N’oublions pas que le Cambodge fût une ancienne colonie française…
Phnom Penh est composé de 3
marchés principaux pour le plus grand plaisir de Titia. On y trouve comme
d’habitude, de tout !! Des peintures, des outils, des fruits et légumes,
des vêtements, des produits cosmétiques, des playstations, des montres, … La
caverne d’Ali baba !
Prochaine destination et pas des
moindres : les temples d’Angkor ! L’une des plus grandes cités de la
planète en son temps. L’un des stops si ce n’est LE STOP à faire lorsque l’on
visite l’Asie du Sud-Est. Et quand on ne visite que le Cambodge, il n’y a même
pas de questions à se poser !
Les + de l’aventure :
- On voit de tout au Cambodge !
- A la sortie d'un temple, nous avons assisté au génocide contre les oiseaux. Une petite fille, sous l'ordre de son père, demandait de l'argent contre la libération d'une hirondelle agonisant dans sa cage...
3 commentaires:
Quelle barbarie mais c'est malheureusement la réputation des Khmers rouges !! mais raconté comme ça, c'est vrai que ça fait dresser les cheveux sur la tête !
Heureusement qu'après avoir découvert toutes ces horreurs, tu as retrouvé le sourire dans les marchés Titia.
Le palais royal est de toute beauté et nous attendons avec impatience de découvrir les temples d'Angkor !
J'espère que vous avez donné quelques pièces à la petite fille pour la libération de l'hirondelle ?
Bonne continuation. Gros bisous
Les Khmers rouges ont fini par être anéantis, on va va pas pleurer non plus,a à savoir ce qu'ils ont fait.
Ces pauvres gens auront du mal à oublier.
A part cet épisode,très triste la ville a l'air très jolie.
J'aimerais bien savoir aussi,si cette pauvre hirondelle a pu reprendre sa liberté.
Gros bisous et à de prochaines aventures.
Payer pour voir des oiseaux en liberté et recapturés quelques heures plus tard non merci ! Nous avons bien fait comprendre au père que c'était ignoble ce qu'il faisait à ces animaux pour le pognon ! Et vu que c'était au milieu de la foule, il n'était pas très fier. C'est Brigitte Bardot qu'il faut envoyer ^^
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