mercredi 1 mai 2013

Nos premiers pas au Cambodge

Après avoir traversé la Thaïlande d’Ouest en Est, nous avons atteint la frontière Cambodgienne par l’extrémité Sud après quelques prises de tête avec les locaux. Voilà le topo, nous avions payé un taxi collectif depuis Trat, notre dernière étape en Thaïlande, pour nous rendre jusqu’à la frontière. Le chauffeur nous a déposés dans une petite ville en nous faisant croire que nous étions arrivés à destination. Pas de bol, nous étions à 14 km ! Notre chauffeur s’était barré avant même que nous nous apercevons de l’arnaque. Un autre chauffeur se pointe et nous propose de nous y conduire. Hors de question de repayer ! Ce mec, comme la plupart, ne pigeait pas un mot d’anglais, je suis donc parti dans la rue chercher quelqu’un qui pourrait nous aider. Par chance, le premier sur lequel je tombe était bilingue ! Il m’a accompagné, a appelé la compagnie de taxi et nous a arrangé tout ça sans que nous déboursions un centime de plus. Nous sommes donc arrivés à cette fameuse frontière et n’avons même pas eu le temps de poser un pied au sol qu’une dizaine de rabatteurs entouraient notre véhicule. On n’a pas cherché à comprendre : « non, non, NOOONNN, euuuh…NOOOONNNN !! ». Ils voulaient soit nous vendre des babioles, nous porter nos valises, vendre de la bouf,… La routine !

Le passage frontière s’est fait sans problème. Remplissage de formulaires, tampon par-ci, tampon par-là, le petit bifton et hop, nous étions au Cambodge. Après moult négociations avec un autre chauffeur, Cambodgien cette fois-ci mais, tout aussi tenace que ses voisins Thaïlandais, il a accepté de nous conduire à la première ville située à 10 km, Koh Kong. Volant à gauche, voiture à droite. Au Cambodge on roule à la française ! Mais on paie à l’Américaine. Il y a 2 monnaies au Cambodge : le Riel et le Dollars. Voilà comment a débuté notre périple dans ce nouveau pays.


Quand on pense au Cambodge, on pense toute de suite aux temples d’Angkor. Sauf que, le Cambodge ne se résume pas qu’à ça comme beaucoup de touristes peuvent le penser… Il y a aussi et surtout Phnom Penh, la capitale, avec un lourd passé tragique, le Mékong, l’un des plus longs fleuves au monde, et n’oublions pas ses habitants, chez lesquels le sourire prime toujours malgré des conditions matérielles difficiles.


C’est donc à Koh Kong que nous avons marqué notre premier stop. Ville sans grand intérêt mais pas vraiment le choix, ici, les bus ne circulent que le matin, allez savoir pourquoi…

Le lendemain, nous n’avons pas perdu de temps et avons sauté dans le premier bus direction l’Est du Cambodge. Le pays, niché entre la Thaïlande, le Laos et le Vietnam, est relativement petit mais avec l’état de ses routes, le temps de trajet est multiplié par 2 voire par 3. Voilà peut-être la raison pour laquelle ils ne voyagent que le matin. Il n’y avait pas de direct pour aller à Kampot, notre destination. Nous devions, à un moment, descendre du bus pour terminer en minibus. Voyant les heures défilées, Titia est allée demander au chauffeur s’il allait bien nous faire changer de bus. Problème, il n’était pas au courant ! Elle lui a expliqué que nous avions payé pour aller jusqu’à Kampot mais rien à faire, il lui a dit que si elle veut y aller, il faudra repayer un minibus. C’est fatiguant de ne jamais pouvoir se détendre pendant les transports et de toujours être aux aguets. Après gueulante, il s’est arrêté sur le bas-côté et nous a fait descendre. On a rien lâché et il est venu avec nous jusqu’au minibus (tiré par Titia ^^) pour convenir d'un accord commun avec le chauffeur du minibus. Ça a marché ! Je ne pense pas que c’était le minibus réservé la veille vu l’état mais ça faisait l’affaire. Nous étions 20 dedans, serrés comme des sardines, avec un coq sous mon siège et un bébé près de Titia. Oui, c’est mignon un bébé, sauf quand il fait pipi près de vous dans le bus (pas de couche évidemment) et qu’il vous envoie une bonne giclée de lait maternelle sur le bras (très classe le sein sortit à l’aise dans le minibus à 10 cm de toi). Bienvenue au Cambodge !


Kampot est une petite ville au bord d’une rivière à quelques kilomètres de la mer. Nous y sommes restés 3 jours pour visiter les environs et nous acclimater tout doucement au pays. L’après-midi de notre arrivée, nous avons visité vite fait la ville mais avec cette chaleur, nous ne sommes pas allés bien loin. Premier bistrot première mousse ! A 0,35€ la pinte, on ne va pas s’en priver ! 


Au petit matin du jour suivant, Titia a été gâtée au réveil : ce n’est pas ce que vous pensez ^^, elle a eu la visite de ses amis les punaises de lit pendant la nuit. Résultat, pleins de piqûres sur le corps + démangeaisons ! C’est ça de prendre les chambres les moins chères ! Et ce n’est pas tout, notre joli ventilateur au plafond nous a envoyé des morceaux de moisissure sur nos draps. Sympa ! Plus que 2 nuits, courage.

Nous avons loué un scooter pour la journée afin de nous rendre à Kep, une ville côtière à 30 km de là. A peine nous avions quitté la ville que nous nous sommes retrouvés sur l’autoroute made in Cambodge en terre battue. Nous n'avions pas les pneus cross.


Nous avons bifurqué pour nous rendre aux fameuses grottes de la région. Rien d’exceptionnel... mais cela nous a permis de traverser de petits hameaux typiques et de grands champs agricoles où les tracteurs n’existent pas, les bœufs sont toujours en activités.


De retour sur l’A1, nous avons mis près d’1h pour arriver à Kep. Entre les trous ou tranchés à éviter, la poussière dans les yeux et les photos collectors à capturer, nous ne nous sommes pas ennuyés !


Kep est connu pour être une petite ville calme et paisible, loin de l’agitation de la capitale à 150 km au Nord. Elle est aussi reconnue pour son marché aux crabes très animé où nous pouvons assister en direct aux ballets incessant des bateaux de pêcheur venant y déposer leurs paniers remplis. Les femmes vont d’en l’eau les chercher pour les vendre de suite à l’étalage. D’autres produits de la mer sont disposés sur les barbecs prêts à être consommés.


Nous ne pouvions pas quitter les lieux sans goûter ce fameux crabe au poivre de Kampot mondialement reconnu. 9$/personne ça fait un peu cher, mais nous n’aurons peut-être pas l’occasion d'y revenir. Verdict : délicieux !! Plus petits que ceux que nous avons l’habitude de déguster chaque année à St Cécile (côte du Nord), elles n’en restent pas moins succulentes !


Pour notre dernier jour qui était un peu long d’ailleurs (peu d’activités à faire), nous sommes allés au marché local tant vanté par 2 françaises rencontrées la veille à Kep. Nous y sommes restés 5 min grand max, juste le temps de le traverser. L’odeur a eu raison de nous. Je veux bien que ce soit local mais quand même, il pourrait faire un effort au niveau des déchets. Nous savons bien que le recyclage n’est pas dans leur priorité mais ça coûte quoi de mettre les déchets dans une poubelle !!? Ok il y en avait une et une seule pour tout le marché, mais elle n’en pouvait plus la pauvre. C’est triste de voir les locaux jeter leurs papiers, bouteilles, canettes, … au sol ou dans la mer sans se soucier de la planète… Au final, c’est peut-être ce qui donnait le bon goût aux crabes mangés la veille à Kep.


Point positif à Kampot hormis la gentillesse des Cambodgiens, c’est la bouf !! La nourriture y est vraiment très bonne. Comme dit Titia, c’est peut-être la meilleure que nous ayons eu pendant toute notre aventure. Après, le resto et la manière de cuisiner y sont pour beaucoup.

Notre prochaine destination est Phnom Penh, la capitale Cambodgienne qui se remet doucement des guerres et de l’atroce génocide 30 ans plus tôt, ayant traumatisé la population et tué d’innombrable innocents.

3 commentaires:

Isabelle a dit…

Rien à voir avec le paradis thaïlandais ! mais bon, votre périple au Cambodge ne fait que commencer. Espérons que les jours à venir vous feront découvrir des merveilles ! Mais c'est vrai que malgré la grande pauvreté, les habitants sont très souriants ! Quelle tristesse de voir ce boeuf aussi décharné que son propriétaire d'ailleurs !
Bon voyage dans ce pays en espérant que vous n'aurez pas trop de galères ! Gros bisous

didier chantal a dit…

Au Cambodge ils ont tendance à confondre scooteurs et mini bus,on ne sais pas lequel transporte le plus de personnes.
Et apparemment tout n'est pas aussi rose qu'en Thaïlande,mais les gens sont très souriants,comme quoi il ne faut jamais se plaindre.
@ plus !!!!! et GROS BISOUS.

biarritz a dit…

Finalement a part la bouffe pour l instant la thailande ca a l air mieux j attends la suite du periple.bisous vero