Après avoir traversé
la Thaïlande d’Ouest en Est, nous avons atteint la frontière Cambodgienne par
l’extrémité Sud après quelques prises de tête avec les locaux. Voilà le topo, nous
avions payé un taxi collectif depuis Trat, notre dernière étape en Thaïlande,
pour nous rendre jusqu’à la frontière. Le chauffeur nous a déposés dans une
petite ville en nous faisant croire que nous étions arrivés à destination. Pas
de bol, nous étions à 14 km ! Notre chauffeur s’était barré avant même que
nous nous apercevons de l’arnaque. Un autre chauffeur se pointe et nous propose
de nous y conduire. Hors de question de repayer ! Ce mec, comme la
plupart, ne pigeait pas un mot d’anglais, je suis donc parti dans la rue
chercher quelqu’un qui pourrait nous aider. Par chance, le premier sur lequel
je tombe était bilingue ! Il m’a accompagné, a appelé la compagnie de taxi
et nous a arrangé tout ça sans que nous déboursions un centime de plus. Nous
sommes donc arrivés à cette fameuse frontière et n’avons même pas eu le temps
de poser un pied au sol qu’une dizaine de rabatteurs entouraient notre
véhicule. On n’a pas cherché à comprendre : « non, non, NOOONNN,
euuuh…NOOOONNNN !! ». Ils voulaient soit nous vendre des babioles,
nous porter nos valises, vendre de la bouf,… La routine !
Le passage frontière
s’est fait sans problème. Remplissage de formulaires, tampon par-ci, tampon
par-là, le petit bifton et hop, nous étions au Cambodge. Après moult
négociations avec un autre chauffeur, Cambodgien cette fois-ci mais, tout aussi
tenace que ses voisins Thaïlandais, il a accepté de nous conduire à la première
ville située à 10 km, Koh Kong. Volant à gauche, voiture à droite. Au Cambodge
on roule à la française ! Mais on paie à l’Américaine. Il y a 2 monnaies
au Cambodge : le Riel et le Dollars. Voilà comment a débuté notre périple
dans ce nouveau pays.
Quand on pense au
Cambodge, on pense toute de suite aux temples d’Angkor. Sauf que, le Cambodge
ne se résume pas qu’à ça comme beaucoup de touristes peuvent le penser… Il y a aussi
et surtout Phnom Penh, la capitale, avec un lourd passé tragique, le Mékong,
l’un des plus longs fleuves au monde, et n’oublions pas ses habitants, chez
lesquels le sourire prime toujours malgré des conditions matérielles difficiles.
C’est donc à Koh
Kong que nous avons marqué notre premier stop. Ville sans grand intérêt mais
pas vraiment le choix, ici, les bus ne circulent que le matin, allez savoir
pourquoi…
Le lendemain, nous
n’avons pas perdu de temps et avons sauté dans le premier bus direction l’Est
du Cambodge. Le pays, niché entre la Thaïlande, le Laos et le Vietnam, est relativement petit mais avec l’état de ses routes, le
temps de trajet est multiplié par 2 voire par 3. Voilà peut-être la raison pour
laquelle ils ne voyagent que le matin. Il n’y avait pas de direct pour aller à
Kampot, notre destination. Nous devions, à un moment, descendre du bus pour
terminer en minibus. Voyant les heures défilées, Titia est allée demander au
chauffeur s’il allait bien nous faire changer de bus. Problème, il n’était pas
au courant ! Elle lui a expliqué que nous avions payé pour aller jusqu’à
Kampot mais rien à faire, il lui a dit que si elle veut y aller, il faudra
repayer un minibus. C’est fatiguant de ne jamais pouvoir se détendre pendant
les transports et de toujours être aux aguets. Après gueulante, il s’est arrêté
sur le bas-côté et nous a fait descendre. On a rien lâché et il est venu avec
nous jusqu’au minibus (tiré par Titia ^^) pour convenir d'un accord commun avec le chauffeur du minibus. Ça
a marché ! Je ne pense pas que c’était le minibus réservé la veille vu l’état
mais ça faisait l’affaire. Nous étions 20 dedans, serrés comme des sardines,
avec un coq sous mon siège et un bébé près de Titia. Oui, c’est mignon un bébé,
sauf quand il fait pipi près de vous dans le bus (pas de couche évidemment) et
qu’il vous envoie une bonne giclée de lait maternelle sur le bras (très classe
le sein sortit à l’aise dans le minibus à 10 cm de toi). Bienvenue au
Cambodge !
Kampot est une
petite ville au bord d’une rivière à quelques kilomètres de la mer. Nous y
sommes restés 3 jours pour visiter les environs et nous acclimater tout
doucement au pays. L’après-midi de notre arrivée, nous avons visité vite fait
la ville mais avec cette chaleur, nous ne sommes pas allés bien loin. Premier
bistrot première mousse ! A 0,35€ la pinte, on ne va pas s’en
priver !
Au petit matin du
jour suivant, Titia a été gâtée au réveil : ce n’est pas ce que vous
pensez ^^, elle a eu la visite de ses amis les punaises de lit pendant la nuit.
Résultat, pleins de piqûres sur le corps + démangeaisons ! C’est ça de
prendre les chambres les moins chères ! Et ce n’est pas tout, notre joli
ventilateur au plafond nous a envoyé des morceaux de moisissure sur nos draps.
Sympa ! Plus que 2 nuits, courage.
Nous avons loué un
scooter pour la journée afin de nous rendre à Kep, une ville côtière à 30 km de
là. A peine nous avions quitté la ville que nous nous sommes retrouvés sur
l’autoroute made in Cambodge en terre battue. Nous n'avions pas les pneus cross.
Nous avons bifurqué
pour nous rendre aux fameuses grottes de la région. Rien d’exceptionnel... mais cela nous a permis de
traverser de petits hameaux typiques et de grands champs agricoles où les
tracteurs n’existent pas, les bœufs sont toujours en activités.
De retour sur l’A1,
nous avons mis près d’1h pour arriver à Kep. Entre les trous ou tranchés à
éviter, la poussière dans les yeux et les photos collectors à capturer, nous ne
nous sommes pas ennuyés !
Kep est connu pour
être une petite ville calme et paisible, loin de l’agitation de la capitale à
150 km au Nord. Elle est aussi reconnue pour son marché aux crabes très animé
où nous pouvons assister en direct aux ballets incessant des bateaux de pêcheur
venant y déposer leurs paniers remplis. Les femmes vont d’en l’eau les chercher
pour les vendre de suite à l’étalage. D’autres produits de la mer sont disposés
sur les barbecs prêts à être consommés.
Nous ne pouvions pas
quitter les lieux sans goûter ce fameux crabe au poivre de Kampot mondialement
reconnu. 9$/personne ça fait un peu cher, mais nous n’aurons peut-être pas
l’occasion d'y revenir. Verdict : délicieux !! Plus petits que ceux
que nous avons l’habitude de déguster chaque année à St Cécile (côte du Nord),
elles n’en restent pas moins succulentes !
Pour notre dernier
jour qui était un peu long d’ailleurs (peu d’activités à faire), nous sommes
allés au marché local tant vanté par 2 françaises rencontrées la veille à Kep.
Nous y sommes restés 5 min grand max, juste le temps de le traverser. L’odeur a
eu raison de nous. Je veux bien que ce soit local mais quand même, il pourrait
faire un effort au niveau des déchets. Nous savons
bien que le recyclage n’est pas dans leur priorité mais ça coûte quoi de mettre
les déchets dans une poubelle !!? Ok il y en avait une et une seule pour tout le marché, mais elle n’en pouvait plus la pauvre. C’est triste de voir les locaux jeter leurs papiers,
bouteilles, canettes, … au sol ou dans la mer sans se soucier de la planète… Au
final, c’est peut-être ce qui donnait le bon goût aux crabes mangés la veille à
Kep.
Point positif à
Kampot hormis la gentillesse des Cambodgiens, c’est la bouf !! La
nourriture y est vraiment très bonne. Comme dit Titia, c’est peut-être la
meilleure que nous ayons eu pendant toute notre aventure. Après, le resto et la
manière de cuisiner y sont pour beaucoup.
Notre prochaine
destination est Phnom Penh, la capitale Cambodgienne qui se remet doucement des
guerres et de l’atroce génocide 30 ans plus tôt, ayant traumatisé la population
et tué d’innombrable innocents.
3 commentaires:
Rien à voir avec le paradis thaïlandais ! mais bon, votre périple au Cambodge ne fait que commencer. Espérons que les jours à venir vous feront découvrir des merveilles ! Mais c'est vrai que malgré la grande pauvreté, les habitants sont très souriants ! Quelle tristesse de voir ce boeuf aussi décharné que son propriétaire d'ailleurs !
Bon voyage dans ce pays en espérant que vous n'aurez pas trop de galères ! Gros bisous
Au Cambodge ils ont tendance à confondre scooteurs et mini bus,on ne sais pas lequel transporte le plus de personnes.
Et apparemment tout n'est pas aussi rose qu'en Thaïlande,mais les gens sont très souriants,comme quoi il ne faut jamais se plaindre.
@ plus !!!!! et GROS BISOUS.
Finalement a part la bouffe pour l instant la thailande ca a l air mieux j attends la suite du periple.bisous vero
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