La côte Nord du New South Wales

Et oui, nous sommes déjà au mois d’octobre, voilà plus de 7 mois que nous avons débarqué en Australie… Ça passe vraiment vite !! Surtout lorsque l’on regarde notre carte et tous les endroits où nous sommes allés, on se dit qu’il ne nous reste plus que le Sud-Est à visiter. Mais il y a un début et une fin à toute chose, et tant d’aventures à venir, vivons le moment présent !

 

Une fois le territoire du « New South Wales » franchi, nous avons quitté les montagnes pour la côte, vers la ville au mode de vie New Age, écolo et détendue : « Byron Bay ». Direction la plage principale, où une bonne partie des habitants et des touristes y passent le plus clair de leur temps. Nous avons croisé pas mal de hippies squattant sur l’esplanade en bord de plage, des jeunes vendant leurs objets (bracelets, chevillières,…) et des musiciens amateurs partageant leur talent. Un endroit vraiment cool et décontracte dans un cadre magnifique, nous sommes bien loin de l’agitation des grandes villes.

Nous avons fait un saut au « Cape Byron » donnant un point de vue splendide sur la ville et ses plages et qui est, au passage, le cap le plus oriental d’Australie ! En grimpant un peu plus, nous avons atteint le phare le plus puissant et le plus à l’Est d’Australie, donnant une vue infinie sur l’océan Pacifique. En contrebas, les baleines continuent leur migration vers l’Antarctique. C’est toujours impressionnant d’admirer ces mammifères, si gros et pourtant si gracieux dans leur environnement, jaillir de l’eau et s’amuser avec leurs petits.

Le souci à Byron Bay, c’est d’y dormir ! C’était la première fois que nous voyions un panneau interdisant de dormir dans les rues. Du coup, nous avons jeté un œil dans notre fameux « Camp 6 », qui est la Bible de tous routards et qui permet de localiser les airs de repos les plus proche. Le problème, c’est qu’il n’est pas forcément à jour, et celle que nous avions choisie (qui était la seule des environs) était une air de jour ! Donc interdit d’y rester pour la nuit… Nous avons donc roulé jusqu’à la ville suivante, « Bangalow », afin de se garer discrètement dans une rue résidentielle. Le lendemain matin, Lisa, la propriétaire de la maison devant laquelle nous avions passé la nuit, est venue nous proposé de rentrer chez elle pour prendre le petit-déj’, une douche chaude et nous a même proposé de laver notre linge ! Nous avons rencontré sa fille et son fils qui étaient en vacances, et leur avons raconté toutes nos aventures. Par chance, Lisa travaillait pour l’office de tourisme de la région, elle a donc pu nous donner de bons tuyaux sur les endroits à ne pas manquer ! Ça faisait vraiment du bien de déjeuner dans une maison et non à l’arrière de notre van en pleine rue, surtout en compagnie de personnes si généreuses. Nous sommes partis en fin de matinée, et oui, nous n’avons pas vu le temps passé. Evidemment, nous ne sommes pas partis les mains vides : un sac rempli de bonnes choses : confitures, crackers, sauces, biscuits italiens, kleenex, … Bien sûr, elle nous a proposé de repasser si nous étions dans les parages, mais il ne faut tout de même pas abuser de l’hospitalité des gens. Ça restera un grand moment de partage durant notre aventure.

Sous les conseils de Lisa, nous sommes retournés vers l’intérieur des terres en direction de « Nimbin », une curieuse agglomération née à la suite d’une manifestation expérimentale, « l’Aquarius Festival », dans les années 1970, qui n’a rien perdu de son excentricité. Vous l’aurez compris, c’est une bonne ville hippie où les habitants ne fument pas que du tabac ! Insolite, un musé rend hommage aux combis accidentés. Et oui, qui dit hippie dit combi ! 

Le centre-ville, qui se résume à une rue, est composé de nombreux magasins vendant pleins de babioles en tout genre, mais surtout des champis et de l’herbe magique « pour planer » comme ils disent ^^. D’ailleurs je suis entré 3 fois dans un même magasin par des entrées différentes, et la même vendeuse m’en a proposé à chaque fois. Soit elle a la même mémoire que Doris (Némo) ou alors elle a abusé un peu trop de son « herbe magique ». Cette ville d’hippies a même créée ses propres règles, listées sur un grand panneau dans la rue. D’ailleurs, un commerçant a fait les siennes en ce qui concerne l’ouverture de son magasin comme en peut le constater sur sa devanture… Nous nous sommes dit que jamais il ne serait possible de voir ça en France avec toutes les règles que l’on nous impose. En tout cas, les flics de cette ville on l’air bien détendus.

Une fois sur l’autoroute A1 (la même que chez nous mais en plus grande, elle fait tout le tour du continent), nous avons longé la côte en direction de Sydney, en prenant le temps de s’arrêter selon nos envies. Première envie : une banane !! En périphérie de « Coff Harbour », une banane géante en béton armé oblige les curieux à s’y arrêter et à y goûter leurs fameuses glaces (à la banane bien sûre).  Cette banane géante édifiée en 1964 est à l’origine de la folie des « Big Things » (gros machins) qui émaillent l’Australie. D’ailleurs, souvenez-vous de la « Big Mango » de Bowen ou de la « Big Boot » de Tully qui étaient sur notre route !

Deuxième envie : un retour dans les années 1930 grâce à l’exposition de voitures anciennes de « Nambucca ». Bon je l’avoue, nous sommes tombés dans cette ville par hasard pour y passer la nuit et par chance, le lendemain matin, qui était un jour férié, plus de 200 voitures de collections bloquées la route principale. Nous y avons croisé des voitures en tout genre : certaines très classes avec la peinture et les pièces d’origines, d’autres plus sportives avec l’énorme moteur qui transperce le capot, et certaines, un peu plus kitsch, qui crache des bulles par le pot d’échappement et qui parlent ! Bref, il y en avait pour tous les goûts ! 

Le plus impressionnant était le final, lorsque toutes les voitures ont quitté la ville sous le rugissement des vieux moteurs et des klaxons ringards.

De retour sur l’A1, nous n’avons parcouru que quelques kms avant d’atteindre la région des lacs. 3 grands lacs le long de la côte se succèdent. Chacun d’entre eux à une caractéristique spécifique relative à sa couleur ou à sa température. Nous nous sommes arrêtés au premier, dans les villes jumelles de « Forster » et « Tuncurry », qui est connu pour la couleur de son eau bleu clair et transparente. Puis avons longé les suivants par une route sinueuse donnant un beau panorama sur ces derniers. D’ailleurs, je ne connais pas la longueur de ces lacs mais ils ne doivent pas être petits sachant que nous les avons longé pendant plus de 20 mins !

Une fois sortie de cette route qui ne faisait que tourner, monter et descendre, nous avons récupérer notre fameuse A1, avant de bifurquer de nouveau vers la côte en direction de « Nelson Bay ». Nous sommes allés directement au phare qui a été transformé en base de secourisme. Tout en haut, nous avons pu entrer dans la salle des secouristes qui travaillaient et avons bavardé avec eux. Ils nous ont expliqué ce qu’ils y faisaient exactement. En gros, lorsqu’un bateau quitte le port, il doit appeler la base des secouristes afin de leurs donner la localisation où il se rend et l’heure à laquelle il compte rentrer. De ce fait, s’il n’est pas rentré à l’heure communiquée, les secouristes partent à sa recherche. Il faut savoir que cette base n’est constituée que de bénévoles, et que la surveillance se fait 24h/24, 7j/7, tout au long de l’année ! Donc certains passent noël en haut de leur tour, gratuitement !! Pour la sécurité d’autrui. Ils ont vraiment la main sur le cœur ces Australiens…

Mais Nelson Bay est aussi et surtout connue pour « Stockton Bight » : la plus longue dune d’Australie qui s’étend sur 35 kms jusqu’à Newcastle. C’est vraiment impressionnant une fois sur place. Après avoir parcouru quelques centaines de mètres dans le sable, nous nous sommes retrouvés seul, comme au beau milieu du désert ! L’office de tourisme décrit cette dernière comme un décor à la « Mad Max », mais elle rappelle plus le désert de « Lawrence d’Arabie » que l’outback !! Soit elles n’ont jamais vu le film, ou soit elles ne sont jamais allées dans le centre de l’Australie…

Notre dernière étape avant Sydney fût « Newcastle », qui est le premier port exportateur de charbon du Monde ! De vieilles bâtisses se mêlent aux bâtiments plus récents lui donnant un certain cachet. Nous avons fait l’ascension de la « Queens Wharf Tower », et je parle bien d’ascension, car il a fallu grimper les 180 marches jusqu’en haut, donnant une vue à 360° sur la ville. En bord de plage, et ce n’est pas la première fois que nous voyons ça sur la côte Est, des piscines d’eau de mer y sont construites, permettant aux nageurs de profiter de la mer sans se prendre de vagues ! Elles se remplissent à marée haute, malin !

Nous voici à présent aux portes de la pseudo-capitale, « Sydney », pour s’y attarder quelques jours. Comme on peut le voir sur la carte en début de ce message, nous sommes à l’opposé de « Perth », notre ville d’arrivée.