Cape To Cape

Les forêts, les rivières, les vignobles et la côte de la luxuriante et verdoyante pointe Sud-Ouest de l’Australie-Occidentale sont tout simplement grandiose.

Nous avons emprunté une route d’une centaine de kilomètres séparant les deux Capes : « Cape Naturaliste » au Nord (départ) et « Cape Leeuwin » au Sud (arrivée). Entre les deux, de nombreux sites à visiter sur des distances très courtes, ce qui est rare en Australie !

Après avoir quitté le « Cape Naturaliste », nous nous sommes dirigés vers Margaret River, une petite ville qui soit disant, possède les meilleurs vignobles d’Australie… Nous avons donc voulu vérifier par nous-même en goutant deux vins rouges et un vin blanc dans une propriété viticole… Mmmouais, sans vouloir être chauvin, ça ne vaut pas le vin Français ! Chose étrange : pas de bouchon en liège mais un vulgaire bouchon en plastique à visser style le vin le moins cher à Aldi… Surtout pour une bouteille à 36$ !! 

Mise à part ça, Margaret River possède une très jolie côte « venteuse » idéale pour les surfeurs. En gros, nous n’avions rien à faire là ! ^^ Au passage, nous avons croisé notre premier kangourou, vivant cette fois-ci ! Ou plutôt nos 60 premiers kangourous !! En revenant de la côte vers Margaret River, Titia a aperçu sur sa gauche un groupe de kangourous sur une grande plaine désertique. Nous avons eu l’occasion de les approcher de très près…

A une vingtaine de kilomètres au Sud, la route s’enfonce dans une épaisse forêt d’eucalyptus ici appelé « forêt de Karri ». Nous avons emprunté une petite route en terre de 14 kilomètres conseillé par Max, un gros barbu de l’office de tourisme de Margaret River, qui selon lui : « ça passe nickel en van, je la fais sans arrêt avec ma voiture ! ». Bien joué Max, plus d’une heure pour en arriver à bout ! Pauvre Olica, ses suspensions en ont bavé ! Mais endroit très dépaysant au milieu d’eucalyptus de plus de 50 mètres, seul avec la nature genre « Into the Wild », il ne manquait plus que la voix d’Eddie Vedder.

A la sortie de cette forêt : « Hamelin Bay ». Longue plage de sable blanc histoire de se dégourdir les jambes en cette fin d’après-midi. Par chance, nous avons vu notre première raie ! Pour la prendre en photo, une vieille dame dynamique tapait au bord de l’eau afin de l’attirer en baragouinant des choses dans un anglais incompréhensible. Bref, ça a fonctionné ! Après « l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », « la femme qui tapotait à l’oreille des raies ». Evidemment, on parle de l’animal ! Près de là, un camping isolé équipé de douches chaudes ! Nous n’avons pas pu résister et y sommes entrés discrétos pour en profiter, Titia était aux anges !

Notre dernière halte entre les deux Capes s’est faite à Augusta et sa belle et large rivière qui se jette dans la mer : la « Blackwood River ». Stationné au bord de cette dernière pour la nuit, j’en ai profité pour taquiner le goujon de bon matin tout en admirant 3 dauphins qui s’amusaient juste devant nous… ENFIN, première prise !!! Siiissssiisii je vous jure, regardez par vous-même :

                              

Comme il n’y avait pas grand-chose à manger dessus, je l’ai utilisé comme appât pour pêcher en mer à la suite de la visite du « Cape Leeuwin » où se rencontrent les océans Austral et Indien, ce qui nous a permis d’avoir un poisson chacun pour le repas ! Je n’ai pas encore réussi à familiariser Titia avec le poisson ou plutôt avec les arrêtes… mais faudra bien qu’elle s’y habitue ! ^^

 

Après ce road trip «  Cape To Cape » de 4 jours, nous avons quitté Augusta pour rentrer dans les terres en direction de Pemberton, situé en plein cœur des forêts de « karris ». Première impression : c’est mort ! Pas un chien ! Nous sommes bien loin des agitations de la côte, et tant mieux ! Nous avons l’impression d’être reparti 50 ans en arrière.

Autour de Pemberton, de nombreux parcs nationaux (comme partout en Australie) composés évidemment, de forêts ! Nous avons pu tenter l’ascension du plus grand des « arbres à escalader » du monde d’une hauteur de 68 m, où l’on y monte par un impressionnant escalier métallique en colimaçon. Attention au vertige et à la sécurité qui laisse à désirer… Titia a tenté de vaincre sa peur du vide qui a eu raison d’elle. Au sommet, une vue d’ensemble sur toutes les forêts avoisinantes et un vent bien plus puissant qu’en contre-bas, une réelle sensation de liberté…Très beau souvenir. 

Pour conclure la journée, nous avons randonné dans les forêts de karris vieilles de 400 ans sur le parcours balisé de 10 km, forcément, avec notre sens de l’orientation développé, nous nous sommes perdus en plein milieu et avons dû rebrousser chemin pour au final, ne faire que 7 km… On progresse ! Rappelez-vous à Bali (3,5 km), une fois au sommet, il c’était mis à pleuvoir et avions du redescendre en voiture… La prochaine sera la bonne !!!

A présent, cap à l’Est vers la « Great Southern », ou la région de la côte Sud.

PS : Petite preuve à l’appui suite à une demande de l’une de nos lectrice ^^