vendredi 22 mars 2013

Nouvelle-Zélande à Java, les galères commencent...

25ème jour :

Journée peu intéressante. Nous nous sommes arrêtés à Ashburton, une petite ville à 50 kms au Sud de Christchurch où nous avons squatté la librairie afin de se mettre à jour sur le blog, recharger nos appareils électroniques et bien évidemment, Facebook !!! Et oui, sans électricité dans le van, pas facile de vous raconter nos aventures ! C’est pourquoi il y a eu 3 messages publiés dans la foulé ^^. Au passage, petite machine à laver histoire de rafraîchir les valises avant l'Asie.


26ème jour :

Notre dernier jour en Nouvelle-Zélande !! Après 4 180 kms parcourus tout autour de ce beau pays, notre dernière destination fût Christchurch, la capitale de l’île du Sud.

Nous étions déçus de ne pouvoir y passer plus de temps qu’une journée, ou plutôt, qu’une demi-journée car nous devions rendre notre van de location à 16h. Mais au final, ce fût suffisant. Je vous explique. A la recherche d’une place de parking gratuite aux alentours du centre-ville, Titia et moi avons eu la même pensée : « c’est ici qu’ils ont tourné le film La Route ??! » (si vous ne l’avez pas encore vu, foncez-y !). Des routes barrées de tous les côtés, des maisons détruites, une église écroulée, … Ok, sommes-nous bien dans la bonne ville !? Après avoir trouvé une place de stationnement, nous avons demandé à 2 jeunes filles la direction du centre et par la même occasion, que s’est-il passé ici ?! Elles nous ont expliquées, émues, la catastrophe de février 2011, l’important tremblement de terre qui s’est abattu en plein centre de la ville, causant d’innombrables dégâts et faisant près de 200 victimes… Nous comprenions mieux pourquoi la ville était dans un tel état ! Elles nous ont fait comprendre que c’était tabou de parler de ça ici et que c’est encore frais dans l’esprit des habitants. Nous avons donc fait le tour de la ville, tout du moins de ce qu’il en reste, pour voir l’étendue des dégâts. Beaucoup de ruines autour de nous dont des bâtiments importants à la ville telle que la fameuse cathédrale qui a vu son clocher s’écrouler. Vraiment triste à voir… Comme quoi la nature est imprévisible et peut bouleverser des vies en quelques secondes.


Le restaurant que nous cherchions se trouvait à présent sous les décombres, nous nous sommes donc rabattus sur une espèce de baraque à frite made in Grèce tenue par des Slovaques. Original, très très bon et surtout bourratif ! Une bonne partie de la ville se retrouve à faire la queue pour engloutir ce délicieux kebab grec. 


Après un petit tour au marché en quête de notre pendentif en Jade, la pierre de Nouvelle-Zélande, nous avons filé à la société Jucy afin d’y rendre notre van et d’y remballer toutes nos affaires car mine de rien, le bordel s’accumulait très rapidement dans ce si petit espace !

Nous avons demandé à l’accueil si quelqu’un pouvait nous amener à l’aéroport. 30min après, nous étions arrivés à bon port. Et c’est à ce moment-là que les galères ont commencé, d’où le titre du message.


Notre vol pour Bali était prévu le lendemain à 7h. Nous avions donc 15h d’attente dans l’aéroport de Christchurch. Je peux vous assurer que c’est long !! Nous avons commencé par boire une mousse pour célébrer le départ avant de s’installer « confortablement » dans les sièges du hall. Beaucoup de voyageurs étaient présents et chacun essayait de s’occuper comme il le pouvait. Par chance il y avait le wifi, cool pour passer le temps sur internet ! Plus les heures passaient et plus les personnes tombaient de sommeil. J’ai tenté de dormir à même le sol sous les sièges avec en guise d’oreiller, la housse de notre ordi portable mais rien à faire, trop de bruits, trop de passage, trop de lumière et surtout la voix de CETTE femme au micro qui répétait tous les quarts d’heure de bien surveiller ses bagages ! 


Bref, nous étions crevés au moment de l’enregistrement des bagages à 5h du mat’. Nous nous sommes dirigés vers les bornes électroniques pour avoir nos « check-in », et là, impossible ! L’appareil ne reconnaissait pas nos passeports. Nous sommes donc allés à l’accueil pour leur expliquer et après 5min de recherche, l’homme nous dit calmement que nous n’avons pas fait nos VISA pour entrer en Australie… à 2h du décollage ! A ce moment-là on sait dit qu’on était dans la merde !! Ça nous a vite réveillé cette histoire. L’homme nous dit que c’était encore possible mais qu’il fallait payer un VISA, et de mémoire me dit Titia, c’était autour des 260€… Voilà une belle dépense inutile. Après bidouillage sur son PC, il nous a dit que ça fera 30$ par personne, oufff !!! Mais c’est toujours ça de perdu…

Une fois embarqué, nous étions dans les airs pour 3h30 avec un décalage horaire de 2h à Sydney par rapport à la Nouvelle-Zélande. Atterrissage à 8h30 heure locale, nous avons couru attraper nos bagages pour enchainer sur un autre vol avec une autre compagnie dans 3h pour Bali. Sauf que pour la première fois de ma vie, les douaniers m’ont pris à part et ont amené leur chien pour un test anti-drogue, comme si nous avions le temps pour ça ! La queue du chien remuait se traduisant par « rien à signaler », nous nous sommes empressés de récupérer nos bagages, de refaire tout le patatra habituel avant de monter dans l’avions pour 6h de vol cette fois-ci. Exténués et affamés, nous avons tenté de dormir comme nous pouvions la tête encastrée dans la tablette. Et croyez-moi, nous n’étions pas là de dormir ni de manger ! ^^


Arrivés à 15h à Bali, dans la magnifique ville grise, polluante et bruyante de Denpasar avec de nouveau un décalage horaire mais de 4h cette fois-ci dans les pattes, nous avons dû faire la queue pour acheter nos VISA Indonésiens, passer les contrôles, récupérer nos valises que nous avons cherché pendant 20 min pour s’apercevoir que c’était 2 balinais qui nous les avaient prises afin de nous conduire à leurs taxis et nous faire payer une somme folle. On est déjà venu, on connait l’astuce, t’es gentil mais tu vas arnaquer un autre touriste ! Valait mieux ne pas emmerder des touristes ressemblant à des zombies et ayant l’estomac dans les talons ! Nous avons marché 500m afin de sortir de l’aéroport et d’y attraper un taxi avec un compteur qui FONCTIONNAIT pour nous rendre dans le joli hôtel près de la gare routière, conseillé par notre Lonely Planet. J’avais pensé dormir à cet endroit afin d’être au plus près le lendemain matin pour y attraper un bus qui nous emmènera pour Java, l’île voisine.

Nous avions oublié les joies de circuler dans cette fabuleuse ville, vraie jungle urbaine avec ses scooters qui sortent de nulle part, ses voitures et camions qui klaxonnent pour rien et aussi et surtout cette chaleur humide plus qu’insupportable, surtout quand vous venez de Nouvelle-Zélande où l’air est pure et frais !

Après 30 min de route, notre chauffeur a à peine eu le temps de nous ouvrir la porte que des rabatteurs ont couru vers nous pour nous vendre des tickets de bus, de taxis ou des chambres d’hôtels. FATIGUEEEESSSS !!! Nous sommes partis à la recherche de notre hôtel vêtus de nos jeans et grosses baskets sous un soleil de plomb, à tirer ou plutôt trainer nos 25 kgs de bagages sur leurs routes merdiques truffées de nids de poule. Vous pensez que ça c’est terminé comme ça ? Ce serait trop beau !!! Quand une journée est pourrie, en général, elle y est jusqu’au bout ! Après plus d’1h à tourner en rond à la recherche de ce put*in d’hôtel où les locaux nous ont indiqué mille et une fausses directions, nous avons enfin mis la main dessus ! « Bonjour, auriez-vous une chambre disponible ? » - « Désolé nous sommes complets ! ». La bonne blague !


Après avoir fait le tour des hôtels entre les chambres trop chères par rapport à ce que c’étaient, les chambres sans douches ou crades, nous avons enfin pu poser nos valises dans un hôtel sans prétention mais propre et à un prix correct – nous n’en réclamions pas plus. Après plus de 30h sans rien avaler, nous n’attendions qu’une chose : un bon resto où se faire péter la pense ! 200m, pas de restos, 500m, toujours pas de restos, 1km, ben c’est pareil ! La nuit commençait à tomber, nous nous sommes donc arrêter dans un mini resto local servant des plats savoureux au goût de mouches ! Et oui, les plats proposés étaient exposés en vitrine au soleil avec comme protection, une moustiquaire trouée ! Titia pensait que c’était une décoration, mais non, c’était bel et bien le repas !! Pour éviter de choper la gastro, nous nous sommes contentés de riz blanc et… c’est tout !! Journée magique ! Pour conclure en beauté avant d’aller nous coucher, la douche était froide… Nous n’avions plus la force de nous plaindre, à 20h allongés dans le lit, il nous a fallu 5 secs pour nous endormir afin d’oublier les dernières heures passées. Comme on dit toujours, demain ne peut être pire ! Sauf en Indonésie…


Réveil programmé à 7h histoire d’être sûr de ne pas louper le bus pour Java, l’île située à l’Ouest de Bali. En chemin nous avons fait quelques courses au supermarché du coin pour les 9h de bus qui nous attendaient. 


Une fois à la gare des bus, coup de bol, nous avons trouvé le bon du premier coup ! Forcément nous avons négocié le prix des billets et avons attendu 2h avant de démarrer, ça commençait bien ! Nous avons traversé Bali d’Est en Ouest par la côte Sud au milieu des rizières, plages et villages. Nous étions bien loin de l’agitation de Denpasar. Titia scrutait sans arrêt sa valise située tout au fond du bus, allongée sur le sol. Il n’y en avait qu’une, il a fallu que ça tombe sur la sienne ! Une fois à la ville la plus à l’Ouest de Bali, nous avons pris un ferry pour traverser les quelques kilomètres qui nous séparaient de Java. Ça faisait du bien de se dégourdir les jambes après 5h de bus


1h plus tard, nous sommes remontés dans le bus où un Indonésien s’est improvisé chanteur avec son ukulélé, un autre vendait des cacahuètes et un autre, des journaux… Le bus c’était transformé en souk


Après environ 2h de trajet, j’ai commencé à regarder un peu plus la route pour m’assurer que nous allions bien dans la bonne direction car nous étions les seuls à descendre à Bondowoso. J’ai envoyé Titia demander au co-pilote si nous allions à Bondowoso, il lui a confirmé que oui mais j’étais certain qu’il n’avait rien compris ! Quelques minutes plus tard.

Co-pilote : « Bondowoso ! Bondowoso ! »
Titia : « Bondowoso, ici !? »
Co-pilote : « Yes, yes, Bondowoso ! Bondowoso ! »

Pas trop rassurés, nous sommes descendus. Comme d’hab, pleins de rabatteurs sont arrivés en courant. Nous avons demandé à un vieux si nous étions bien à Bondowoso, il nous a répondu qu’ici, c’est Situbondo !!! La grosse blague, nous étions à 40 kms de notre destination, avec nos valises au milieu d’une route de petite ville sans touristes à part nous ! Vive les bus en Indonésie ! Titia était remonté croyez-moi ! ^^ Surtout quand un type est venu nous accoster pour nous demander si nous voulions aller à Bondowoso !!! Nous n’avions pas vraiment le choix… Il nous a conduit jusqu’à un tas de ferraille qui servait de minibus… Mais le genre de bus dont le compteur a fait 10 fois le tour. 


Le chauffeur a commençait à monter sur le toit de sa roulotte et nous a demandé de lui envoyer nos valises. Nan mais t’es pas bien ?!! Nous les avons fait passer par la fenêtre arrière tant bien que mal. A l’intérieur, des bancs en bois servaient de sièges… Bien serrés les uns contre les autres (car oui, ici ils aiment faire monter tout le monde même si le bus déborde déjà), Titia a eu la chance de se taper comme voisin un vieux mec aux orteils pourris qui lui touchaient les jambes. Il a tenté plusieurs fois de lui parler mais il a eu un « parle à ma main ». Il avait d’ailleurs dans ses mains des œufs de cailles qu’il voulait nous vendre. Du grand n’importe quoi !

Une fois en ville, le chauffeur du bemo (minibus) s’est arrêté devant la gare des bus et nous a demandé de descendre et de finir le chemin en pousse-pousse jusqu’à notre hôtel ! Nan mais il faut arrêter le délire ! Nous devions y aller en bus climatisé, et nous voilà à devoir nous y rendre dans une chariote tirée par un vélo sous la pluie. Hors de question, le ton est monté et nous avons exigé au chauffeur de nous déposer à notre hôtel comme il était conclu. Il s’est tout de même permis de nous réclamer un billet de plus. Et quoi encore ?!


Résumé vidéo du trajet :





Enfin, nous étions arrivés au Palm Hotel, l’hôtel le plus luxueux de la ville, avec piscine, restaurant et douche CHAUDE ! Les vacances pouvaient enfin commencer.

3 commentaires:

didier chantal a dit…

En effet pas facile la vie,mais pour plus tard cela ne pourra être que de bon souvenirs.
Quelque part,il faut bien pimenter votre beau et long voyage.
Je pense que vous en aurez plein les yeux comme d'habitude,mais que coté transport,vous n'êtes pas au bout de vos surprises.
Gros bisous à vous deux,et on a hâte de connaitre la suite.

Isabelle a dit…

Quel changement radical avec l'Australie et la Nouvelle Zélande ! Plus d'une fois vous avez dû vous dire "mais dans quelle galère nous sommes-nous embarqués ?" c'est vrai que vous avez baigné dans la population locale rien à voir avec Java offert par les agences de voyages ! mais ça fait partie aussi de l'aventure ! Maintenant, je pense que le plus dur est derrière vous alors profitez.... Gros bisous

Laurent a dit…

Ah putain les galères que vous avez eu !!
Ca m'a bien fait rire. Et je pense que vous en irez également par la suite !