En début
d’après-midi, nous avons quitté notre hôtel de Bondowoso pour nous rendre à
la gare des bus. Petit problème, la gare n’était pas toute proche et les routes
de Java ne sont pas faites pour les piétons et encore moins pour les
valises ! Nous avons donc fait appel à 2 « pousse-pousse » stationnés devant l’hôtel. Pas vraiment
rassurés vu comment les locaux conduisent… On dirait qu’il n’y a pas de code de
la route ici ! Pour preuve, après 10 min de route, j’ai failli finir
cul-de-jatte ! Un scooter a déboulé de la gauche coupant la voie du
tricycle. Je peux dire merci à mon pilote qui a esquivé le coup en se déportant
sur la voie de droite sauf que, nous nous sommes retrouvés à contre sens de la
circulation sur une 2 voies ! Les voitures et scooters arrivaient à
toute blinde en klaxonnant et en nous frôlant. C’est un peu plus que les jambes
qui ont failli y passer ! Comme on devait s’en douter, une fois à la gare
des bus, les Richard Virenque nous ont demandé 20 000 rupiahs au lieu des
2 000 rupiahs négociés avant le départ (1€ = 12 600 rp). Selon eux,
quand ils disent 2 c’est forcément avec un 0 derrière, donc 20 ! Va pour
cette fois.
En entier, nous
avons attendu le bus pendant plus d’une heure. Si en France nous avions le même
réseau de bus qu’ici, je pense qu’il y aurait des manifestations tous les
jours ! Comme les locaux, nous avons pris notre mal en patience. Les 3h de
transport jusque notre prochaine ville, Probolinggo, point de transit sur la
route du Gunung Bromo, furent sportifs ! Imaginez-vous dans le bus d’Harry
Potter. Le chauffeur ou plutôt pilote roulait comme un dingue, il dépassait les
autres automobilistes n’importe comment malgré le trafic important sur l’autre
voie. En Indonésie, il n’est pas rare que les 2 voies se transforment en 3
voies avec un véhicule au milieu et les 2 autres à moitié sur le bas-côté. Il
s’arrêtait tous les kilomètres pour faire monter un passager en pilant et
redémarrant à fond. Nous qui pensions roupiller pendant le trajet… Des sachets
pendaient au-dessus de chaque siège. C’est en voyant la jeune fille toute
pâlotte à côté de nous le remplir que nous avons compris son utilité.
Auprès de notre
hôtel, nous avons réservé le trip du lendemain : décollage à 2h du matin en
Jeep pour lever du soleil sur le Gunung Bromo - rando sur le cratère - shuttle
jusque Yogyakarta, le tout pour 850 000 rp. Ça paraît énorme mais ça ne
fait que 60€.
Galère pour se
lever, nous sommes montés dans un bémo sans suspensions nous menant au village
voisin pour changer de véhicule et terminer l’ascension jusqu’au volcan en Jeep
accompagnés d’une Allemande, d’un Espagnol et d’un couple d'Argentins.
Dans le noir total,
nous avons terminé notre montée jusqu’au sommet du Gunung Penanjakan
(2 770m), qui offre les meilleures vues sur l’un des sites les plus
fabuleux du pays, avec le Gunung Semeru, plus haut volcan de Java
(3 676m) fumant au loin.
Beaucoup de
touristes étaient déjà sur place à attendre les premiers rayons du soleil pour
admirer la beauté des lieux mais aussi pour se réchauffer car croyez-moi, ça
caillait là-haut !!
Après plus de 2h à
2 770m, nous sommes redescendus à la Jeep pour nous rendre au Gunung
Bromo, moins haut que d’autres sommets de Java (2 392m), il doit sa beauté
à son emplacement et non à sa taille. Le Bromo est l’un des 3 volcans qui ont
émergé d’un vaste cratère de 10 km de diamètre ! Nous roulions sur une mer
de cendres et de sable volcaniques semblable à un désert avant d’atteindre le
parking principal pour finir à pieds.
En sortant du véhicule, nous étions dans une écurie !
Pleins de rabatteurs nous proposaient une excursion sur le volcan à cheval. Vu
l’épaisseur de la plupart des dadas, nous n’avons pas voulu les faire souffrir
davantage.
Après 253 marches,
les entrailles sulfureuses et fumantes du Bromo étaient face à nous ainsi que
l’agréable odeur d’œuf pourri caractéristique des volcans…
Sur le chemin du retour en Jeep direction notre hôtel, nous pouvions admirer les montagnes et les rizières autour du site. Ça changeait des villes que nous avions fait jusque maintenant. Voilà les paysages de Java comme nous les imaginions.
P'tite vidéo :
Après un p’tit déj’ bien light (2 tranches de pain avec de la confiture et un café) nous avons attendu notre shuttle pour
Yogyakarta. Pour ne pas changer, encore et toujours des problèmes ou plutôt,
des mensonges. Nous étions censés avoir un petit shuttle pour 6 personnes avec
air conditionné, au lieu de ça, nous étions à bord d’une camionnette de 11
personnes, la clim ne fonctionnait pas et le best, les seules places restantes
furent celles de devant : sièges pourris, pas de place pour les jambes et
assis au-dessus du moteur, je ne vous raconte pas la sueur au cul ! ^^ Évidemment, nous ne pouvions pas nous plaindre sachant que notre hôtel avait
tout calculé. Une belle voiture était venue nous chercher pour nous déposer au
shuttle quelques kilomètres plus loin, comme ça, elle était sûr que l’on ne ferait
pas d’histoire… Nous avons tout de même demandé au chauffeur d’appeler notre
hôtel car c’était impossible de voyager comme ça pendant 10h. Je l’ai eu au
téléphone pour m’expliquer furax, elle n’a rien trouvé d’autre que de couper sa
ligne téléphonique… Dégoutés…surtout vu le prix !! Nous aurions mieux fait
de prendre un bus public qui nous aurait coûté beaucoup moins cher et au moins
on savait à l’avance à quoi s’attendre.
Enfin bref, nous avons fait avec et
nous nous sommes arrêtés 4h plus tard pour manger dans un p’tit resto. Au moment de
remonter dans le four mobile, le couple d’Argentins (ceux qui ont fait le Bromo
en Jeep avec nous) ont gentiment pris notre place à l’avant afin que l’on
puisse se détendre un peu. Vraiment sympa de leur part !! Honnêtement, je
ne sais pas si nous en aurions fait autant…
4h plus tard, nous nous sommes
arrêtés de nouveau pour le diner, les pauvres Argentins n’en pouvaient plus,
nous avons donc récupéré nos sièges pour les 3h qui restaient. Au passage,
notre diner était le plus dégueu jamais testé : genre de bouillon avec des
boulettes de viande, mais il fallait voir les boulettes, blanches/grises avec
un goût de périmées… Je ne sais pas quelle viande c’était et je ne préfère pas
le savoir. Peut-être du rat qui sait !
Arrivés à Yogyakarta
à 23h30, notre chauffeur nous a déposé dans la rue des hôtels où nous avons mis
plus d’1h30 avant d’en trouver un bon, propre et pas trop cher.
3 commentaires:
Bon !!! tout n'est pas si rose qu'en Nouvelle-Zélande.
Tout n'est pas si confortable non plus mais cela vous fera quand même des souvenirs inoubliables.
Cela doit être super de faire du pousse-pousse,je pense que je vais m'en fabriquer un,mais pas pour aller au terril.
Bisous à vous,bonne continuation et @ de nouvelles aventures.
oui c'est vrai qu'au niveau de la vie quotidienne, ça n'a rien à voir avec la NZ (quoique le pousse-pousse a l'air sympa) mais ces paysages qui s'étendent à perte de vue sont époustouflants !
Le fait de vous plonger au contact direct de la population locale doit vous mettre dans toutes sortes de situations plus ou moins marrantes mais aussi plus ou moins glauques !!! mais ça fait partie de l'aventure !! Gros bious et à très vite
C'est ton sosie le mec à droite sur la photo de groupe avec les deux jeeps?
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