mardi 26 mars 2013

Le Gunung Bromo en Jeep !


En début d’après-midi, nous avons quitté notre hôtel de Bondowoso pour nous rendre à la gare des bus. Petit problème, la gare n’était pas toute proche et les routes de Java ne sont pas faites pour les piétons et encore moins pour les valises ! Nous avons donc fait appel à 2 « pousse-pousse »  stationnés devant l’hôtel. Pas vraiment rassurés vu comment les locaux conduisent… On dirait qu’il n’y a pas de code de la route ici ! Pour preuve, après 10 min de route, j’ai failli finir cul-de-jatte ! Un scooter a déboulé de la gauche coupant la voie du tricycle. Je peux dire merci à mon pilote qui a esquivé le coup en se déportant sur la voie de droite sauf que, nous nous sommes retrouvés à contre sens de la circulation sur une 2 voies ! Les voitures et scooters arrivaient à toute blinde en klaxonnant et en nous frôlant. C’est un peu plus que les jambes qui ont failli y passer ! Comme on devait s’en douter, une fois à la gare des bus, les Richard Virenque nous ont demandé 20 000 rupiahs au lieu des 2 000 rupiahs négociés avant le départ (1€ = 12 600 rp). Selon eux, quand ils disent 2 c’est forcément avec un 0 derrière, donc 20 ! Va pour cette fois.


En entier, nous avons attendu le bus pendant plus d’une heure. Si en France nous avions le même réseau de bus qu’ici, je pense qu’il y aurait des manifestations tous les jours ! Comme les locaux, nous avons pris notre mal en patience. Les 3h de transport jusque notre prochaine ville, Probolinggo, point de transit sur la route du Gunung Bromo, furent sportifs ! Imaginez-vous dans le bus d’Harry Potter. Le chauffeur ou plutôt pilote roulait comme un dingue, il dépassait les autres automobilistes n’importe comment malgré le trafic important sur l’autre voie. En Indonésie, il n’est pas rare que les 2 voies se transforment en 3 voies avec un véhicule au milieu et les 2 autres à moitié sur le bas-côté. Il s’arrêtait tous les kilomètres pour faire monter un passager en pilant et redémarrant à fond. Nous qui pensions roupiller pendant le trajet… Des sachets pendaient au-dessus de chaque siège. C’est en voyant la jeune fille toute pâlotte à côté de nous le remplir que nous avons compris son utilité.

Auprès de notre hôtel, nous avons servé le trip du lendemain : décollage à 2h du matin en Jeep pour lever du soleil sur le Gunung Bromo - rando sur le cratère - shuttle jusque Yogyakarta, le tout pour 850 000 rp. Ça paraît énorme mais ça ne fait que 60€.

Galère pour se lever, nous sommes montés dans un bémo sans suspensions nous menant au village voisin pour changer de véhicule et terminer l’ascension jusqu’au volcan en Jeep accompagnés d’une Allemande, d’un Espagnol et d’un couple d'Argentins. 


Dans le noir total, nous avons terminé notre montée jusqu’au sommet du Gunung Penanjakan (2 770m), qui offre les meilleures vues sur l’un des sites les plus fabuleux du pays, avec le Gunung Semeru, plus haut volcan de Java (3 676m) fumant au loin.


Beaucoup de touristes étaient déjà sur place à attendre les premiers rayons du soleil pour admirer la beauté des lieux mais aussi pour se réchauffer car croyez-moi, ça caillait là-haut !!


Après plus de 2h à 2 770m, nous sommes redescendus à la Jeep pour nous rendre au Gunung Bromo, moins haut que d’autres sommets de Java (2 392m), il doit sa beauté à son emplacement et non à sa taille. Le Bromo est l’un des 3 volcans qui ont émergé d’un vaste cratère de 10 km de diamètre ! Nous roulions sur une mer de cendres et de sable volcaniques semblable à un désert avant d’atteindre le parking principal pour finir à pieds.


En sortant du véhicule, nous étions dans une écurie ! Pleins de rabatteurs nous proposaient une excursion sur le volcan à cheval. Vu l’épaisseur de la plupart des dadas, nous n’avons pas voulu les faire souffrir davantage.


Après 253 marches, les entrailles sulfureuses et fumantes du Bromo étaient face à nous ainsi que l’agréable odeur d’œuf pourri caractéristique des volcans…


Sur le chemin du retour en Jeep direction notre hôtel, nous pouvions admirer les montagnes et les rizières autour du site. Ça changeait des villes que nous avions fait jusque maintenant. Voilà les paysages de Java comme nous les imaginions.



P'tite vidéo :


Après un p’tit déj’ bien light (2 tranches de pain avec de la confiture et un café) nous avons attendu notre shuttle pour Yogyakarta. Pour ne pas changer, encore et toujours des problèmes ou plutôt, des mensonges. Nous étions censés avoir un petit shuttle pour 6 personnes avec air conditionné, au lieu de ça, nous étions à bord d’une camionnette de 11 personnes, la clim ne fonctionnait pas et le best, les seules places restantes furent celles de devant : sièges pourris, pas de place pour les jambes et assis au-dessus du moteur, je ne vous raconte pas la sueur au cul ! ^^ Évidemment, nous ne pouvions pas nous plaindre sachant que notre hôtel avait tout calculé. Une belle voiture était venue nous chercher pour nous déposer au shuttle quelques kilomètres plus loin, comme ça, elle était sûr que l’on ne ferait pas d’histoire… Nous avons tout de même demandé au chauffeur d’appeler notre hôtel car c’était impossible de voyager comme ça pendant 10h. Je l’ai eu au téléphone pour m’expliquer furax, elle n’a rien trouvé d’autre que de couper sa ligne téléphonique… Dégoutés…surtout vu le prix !! Nous aurions mieux fait de prendre un bus public qui nous aurait coûté beaucoup moins cher et au moins on savait à l’avance à quoi s’attendre. 

Enfin bref, nous avons fait avec et nous nous sommes arrêtés 4h plus tard pour manger dans un p’tit resto. Au moment de remonter dans le four mobile, le couple d’Argentins (ceux qui ont fait le Bromo en Jeep avec nous) ont gentiment pris notre place à l’avant afin que l’on puisse se détendre un peu. Vraiment sympa de leur part !! Honnêtement, je ne sais pas si nous en aurions fait autant… 

4h plus tard, nous nous sommes arrêtés de nouveau pour le diner, les pauvres Argentins n’en pouvaient plus, nous avons donc récupéré nos sièges pour les 3h qui restaient. Au passage, notre diner était le plus dégueu jamais testé : genre de bouillon avec des boulettes de viande, mais il fallait voir les boulettes, blanches/grises avec un goût de périmées… Je ne sais pas quelle viande c’était et je ne préfère pas le savoir. Peut-être du rat qui sait !

Arrivés à Yogyakarta à 23h30, notre chauffeur nous a déposé dans la rue des hôtels où nous avons mis plus d’1h30 avant d’en trouver un bon, propre et pas trop cher.

3 commentaires:

didier chantal a dit…

Bon !!! tout n'est pas si rose qu'en Nouvelle-Zélande.
Tout n'est pas si confortable non plus mais cela vous fera quand même des souvenirs inoubliables.
Cela doit être super de faire du pousse-pousse,je pense que je vais m'en fabriquer un,mais pas pour aller au terril.
Bisous à vous,bonne continuation et @ de nouvelles aventures.

Isabelle a dit…

oui c'est vrai qu'au niveau de la vie quotidienne, ça n'a rien à voir avec la NZ (quoique le pousse-pousse a l'air sympa) mais ces paysages qui s'étendent à perte de vue sont époustouflants !
Le fait de vous plonger au contact direct de la population locale doit vous mettre dans toutes sortes de situations plus ou moins marrantes mais aussi plus ou moins glauques !!! mais ça fait partie de l'aventure !! Gros bious et à très vite

Laurent a dit…

C'est ton sosie le mec à droite sur la photo de groupe avec les deux jeeps?