Fiordland

Les 2 jours suivants furent dédiés à la découverte du plus grand parc national de Nouvelle-Zélande : Fiorland National Park.

20^ème jour :

Arrivés de bon matin à Te Anau, le village ouvrant les portes pour les fiords, nous y avons réservé nos tickets-croisière pour le lendemain matin sur le fameux Milford Sound, l’une des premières attractions touristiques du pays.

Rien que la route entre Te Anau et Milford vaut vraiment le détour, c’est un peu la « Great Ocean Road » Néo-Zélandaise ! Dite l’une des plus belles routes du pays, elle séduit à 200% les voyageurs qui  parcours ses 120 kms. En temps normal cela se fait en 1h, mais vu le nombre de curiosités en chemin, ça nous a pris une journée !

Dès les premiers bornes, nous roulions au milieu de vallées entrecoupées de grandes prairies aux longues herbes jaune-paille, de lacs, de forêts, de montagnes,… jusqu’à notre premier arrêt aux « Mirror Lakes » (Les lacs Miroirs) qui reflète dans leurs eaux bleues turquoises les montagnes avoisinantes.

Hop !! Nous ressautons dans la voiture toujours avec 2-3 stops photos par-ci, par-là et garons notre campervan 30 kms plus au Nord pour une courte mais pentue rando de 3h à travers une forêt, nous menant à « Key Summit ». Depuis le sommet - en guise de récompense - une très jolie vue sur les vallées avoisinantes et le lac Marian s’offrait à nous.

Une fois les batteries rechargées, retour au parking ! Et là, que voit-on ? Des Kéas ! Les seuls perroquets alpins au monde et uniques à l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Ces gros pépères couleur vert-olive adorent squatter les toits de voitures et y mordiller tout ce qu’ils peuvent trouver - parce qu’ils sont mignons, ils se croient tout permis. L’un d’entre eux, taquin et peu farouche, est venu à notre rencontre pour nous gratter un bout de cookie… Ils ne paraissent pas mais ce sont de vrais p’tits clowns qui amusent à coup sûr la galerie.

Toujours en chemin vers Milford Sound, nous avons bifurqué sur une route poussiéreuse et cahoteuse de 8 kms pour passer une nuitée dans un camping plus qu’insolite ! Mieux vaut éviter de jouer au chat et à la sourie avec les rangers quand on se trouve dans un parc national, le camping sauvage y est toujours interdit.

Les propriétaires de Gunns Camp ont certainement dû fumer plusieurs joins lors de l’aménagement du terrain ou alors débordaient d’imagination… Après un tour du pâté de maison, nous avons relevé toutes les âneries des environs avec comme conclusion : un campement campagnard, 100% farfelu mais très respectueux de la nature ! Pour vous donner un exemple, un portail au beau milieu de nulle part coupe le passage mentionnant sur un écriteau « SVP fermez la barrière, pas de sandflies à partir de ce point », c’est du grand n’importe quoi… lol.

Ah oui, à ce propos, nous n’avons pas encore abordé le sujet des « Sanflies » avec vous… De véritables petits cauchemars au quotidien… La Sandfly, similaire à un moucheron, est la petite cousine de Dracula et prend un mal à plaisir à saccager nos petits déjeuners, diners, randonnées, … Bref, elles nous font chier ! Cet espèce de moucheron croisé moustique est présent sur une grande partie du pays notamment au Nord et sur la côte Ouest de L’île du Sud. Ce sont uniquement les femelles qui piquent car elles ont besoin de notre sang pour la reproduction. Comme quoi, les femmes sont toujours de jolies emmerdeuses - même chez les insectes. Stop les filles, ne vous en prenez pas à Julien, c’est moi Titia qui écrit ;-) Bon revenons à nos moutons ou plutôt à nos moucherons qui nous causent d’énormes boutons rouges et nous démangent pendant des jours, surtout la nuit. Julien n’échappe pas à la règle - je ne suis plus la seule à être dévorer, je pense même qu’elles le préfèrent à moi ! Pour une fois… Dernier détail sur le passage Sandflies, elles ne se déplacent qu’en groupe de copines donc un moucheron la 1^ère seconde en vaut 100 dans 30, c’est juste magique !

Petit plus pour ce camping : il était équipé de douches CHAUDES !! Mais pour ne pas déroger à la règle, elles sortaient de l’ordinaire. L’eau chaude provenait d’une cheminée à bois… Originales et écologiques ! Voyez plutôt la photo du dessus pour voir le système.

21^ème jour :

Parés pour attaquer les 30 derniers kilomètres avant le fiord, un long et lugubre tunnel, à priori l’unique voie, se trouvait devant nous - achevé ou non ??!!??, nous nous posons encore la question - nous en sommes ressortis sains et saufs après 10 frayeurs successives dans le noir total (en même temps, Juju a oublié d’enlever ses lunettes de soleil, voilà comment ajouter de la difficulté…^^). De nouveau à la lumière du jour, une route pentue au cœur des montagnes nous mena au petit village de Milford.

Arrivés les 1^er sur le parking, c’était l’occasion de petit-déjeuner tranquillement avec vue sur Milford Sound - un avant-goût très prometteur - même si les Sandflies se sont empressées de siroter notre sang… Ces bestioles de l’enfer vivent au paradis en faisant de Fiordland leur terrain de jeu favori.

Qui a dit qu’il y avait 180 jours de pluie par an au Milford Sound ? Certes, les montagnes se camouflaient dans la brume à notre arrivée mais doucement, le brouillard s’est dissipé pour laisser la place au soleil - soit nous sommes des chanceux ou soit nous sommes des chanceux ^^.

Milford Sound fait 16 kms de long et se situe à l’extrême Nord des 14 fiords qui constituent les 12.000 ha du littoral de Fiorland National Park. L’érosion de roches cristallines de Milford Sound a été formé il y a 600 millions d’années à partir de plissements profonds de l’écorce terrestre, élargis par des glaciers puis envahis par la mer qui a permis de donner naissance aux fiords. Voilà pour le côté scientifique.

9h15, heure d’embarcation, nous étions excités comme des sandflies ! Enfin nous allions monter à bord du bateau-croisière pour contempler « Piopiotahi », nom donné par les Maoris pour désigner Milford Sound (« Piopiotahi » était une grive native malheureusement disparue de nos jours). Le bateau naviguait doucement dans la vallée dévoilant au fur et à mesure les sommets dominants qui font la réputation de ce lieu majestueux à commencer par le Mitre Peak (haut de 1692 m), l’une des plus hautes montagnes du Monde s’élevant directement du fond marin.

A un moment, le capitaine s’est déporté vers le Seal Rock (le rocher du phoque) pour approcher de plus près les phoques. Ces derniers y ont marqué leur territoire et résident toute l’année dans le détroit. 

Nous avons navigué jusqu'au bout du fiord, aux abords de la mer de Tasman, avant de faire demi-tour en direction du ponton, en prenant le temps de longer des cascades se déversant directement dans le fiord.

Croisière terminée, nous sommes repartis sur nos pas sur la Road to Te Anau tout en continuant de jouer aux chasseurs d’images sur cette jolie route ! À 11 kms de là, le Chasm, un autre point d’arrêt pour y observer d’impressionnantes formations rocheuses laissant filtrer une rivière, à la suite d’une petite balade en forêt.

 

Ayant du mal à quitter cet endroit magique, nous trainions des pieds ou plutôt des pneus pour retarder l'inévitable sortie du parc national. Nous avons profité d’un stop pour casser la croute, ou plutôt les nouilles, près d’une rivière le cul sur des rochers.

Milford Sound était notre dernière excursion sur la Côte Ouest. Désormais, cap à l’Est pour commencer doucement notre remontée vers Christchurch en débutant par la péninsule d’Otago où, parait-il, les Sandflies se font rares - AAhhh elles vont nous manquer celles-là !!

Les + de l’aventure :

• Un hallucinant champignon hallucinogène au pays féérique de Fiordland

• Plusieurs fois que nous croisions le visage de cette bouboule rouge poilue en guise de mascotte pour « CookieTime » : un confectionneur de cookie pour la joie des plus gros gourmands ! Optez pour le TRIPLE Chocolats, croustillant et moelleux avec de délicieux morceaux de chocolats. A 3$, il peut être bon !