Culture Maori, Volcans et Zones Géothermales

Au volant de notre van en descendant par la route centrale de l'île, nous ne pouvions qu’être stupéfiés par la diversité des paysages : plaines vallonnées, volcans, rivières, routes panoramiques…

… La Nouvelle-Zélande continue d’être pleine de surprises !! Et toujours sous un beau soleil, croisons les doigts pour la suite.

6^ème jour :

Nous avons profité de notre passage à Rotorua pour découvrir les réserves géothermales. D’ailleurs, en plein cœur de la ville, le petit parc de Kuirau Park nous a mis en appétit face à ces phénomènes. C’était une première pour nous d’observer les impressionnantes manifestations géothermales. Les sources d’eau chaude (entre 45°C et 60°C) contenues dans les cratères dégagent constamment de la fumée qui se propage sur l’ensemble de la ville. Étant l’une des zones les plus actives du pays, il y règne en permanence une odeur de soufre. Pour être plus claire, j’vais vous décrire en 2 lignes cet adorable parfum : Imaginer une colonie d’œufs pourris sous votre nez puis ajoutez-y le concentré d’un pet « lendemain de bringue » - Huuummmm - S’ayez, vous êtes à Rotorua ! C’était un assez bon prétexte pour Julien qui mettait souvent l’odeur de ses vents sur le dos des cratères. Il a cru que j’allais mordre à l’hameçon l’animal… Mine de rien, sans cela, il n’aurait pas pu être possible de s’improviser un bain de pied gratos dans les sources chaude du parc : la zen attitude grâce au bienfait de la nature ^^.

Rotorua était aussi l’occasion de nous initier à la culture et traditions des maoris. Pour notre part, nous avons choisi Mitai Maori Village pour vivre une expérience authentique le temps d’une soirée. Certes commerciale mais vachement réussie et qui constitue pour nous, les Routards-Touristes, un passage quasi-obligé !

Au bord d’une rivière, nous avons été accueillis par des guerriers maoris naviguant sur un Waka (canoë de guerre).

Restants sans voix et visages fermés, ils nous ont guidé dans leur village (reconstitué) pour nous offrir un spectacle traditionnel avec chants et danses. Arrivés les derniers, nous avons trouvé le moyen de nous dégoter une place au premier rang (comme quoi, c’est un atout d’être petit !). A 1 mètre de la scène, ça envoyait du pâté notamment pendant le Haka. Impressionnant de voir les guerriers en transe !  A la fin de la mise en scène, l’un des guerriers a accepté de poser avec nous pour une photo… Sauf que ce dernier et Julien ont l’attitude guerrière tandis que moi, j’ai plutôt l’air d'une gogole… ^^

Après ce parfait accueil, nous avons pu enfin déguster un succulent Hangi sous forme de buffet à volonté. Nous connaissant, vous vous doutez bien que nous avions des assiettes pleines à ras-bord, c’était un DE-LI-CE !

 Moment Maïté, qu’est-ce qu’un HANGI ?

Le Hangi ou « four creusé dans la terre » est le plat traditionnel. La technique consiste à disposer des pierres volcaniques sur des braises dans une tranchée creusée dans le sol. Une fois les pierres à bonnes températures, on dépose d’abord des paniers contenant les viandes (bœufs, mouton, volailles…), puis les légumes (kumaras, carottes, pommes de terre, maïs,…). Le tout est protégé par des toiles humidifiées, recouvert de terre. 4 à 6h plus tard, on déterre le festin cuit à l’étouffée ! Et effectivement, les légumes avaient un délicieux goût de fumée volcanique !

Pour mettre doucement fin à la soirée et histoire de digérer, un guide nous a offert une balade tranquille dans la forêt aux vers-luisants et de la source sacrée de Fairy Springs. Durant la visite nocturne, il nous apprenait les techniques médicinales des ancêtres, les noms des plantes, les mythes & légendes et leur quotidien. A ce propos, Julien a posé une question assez pertinente au guide. Ce dernier expliquait que les maisons n’avaient pas de fenêtre mais uniquement une porte pour éviter l’entrée des courants d’air. Arrive alors la question de Juju : « Comment faisaient les maoris pour rentrer par de si petites portes car ils sont généralement costauds ? ».

Le guide & Touristes : « ???!!!?????? »

Le guide : « c’est une représentation en miniature, dans la réalité, les maisons étaient plus grandes mais question très intéressante - merci ! »

Je pense que le guide a voulu être gentil avec Julien… ^^

 

Sincèrement nous avons passé une superbe soirée dans ce village et ne regrettons pas d’avoir choisi cet opérateur.

Le Haka en vidéo :

7^ème jour :

Pourquoi ne pas se laisser tenter par les vallées géothermales ? La nature est vraiment belle et surprenante mais pour le coup je n’en croyais pas mes yeux ! Le parc Wai-O-Tapu Thermal Wonderland fait souvent la couverture des brochures touristiques, nous pouvons vous assurer qu’il n’y a aucune retouche photo… Les couleurs de ses lacs, cavités, bains bouillonnants, terrasses de silice et geyser sont grandioses, surnaturelles, … Il n’y a pas de mots pour décrire la beauté de ce lieu. Nous avons traversé différents points de vue plus spectaculaires les uns que les autres.

La Champagne pool (la piscine champagne à cause des bulles !) – unique dans le monde – emprisonne une eau bleue par le biais de remparts ocres.

Le Devil’s Bath (le bain du diable), un bassin thermal couleur vert pomme - du jamais vu ! Si l’on m’avait téléporté à cet endroit – c’est certain – je penserai être face à un bassin pollué dans lequel une entreprise aurait déversée des colorants ! Au passage, il est impossible d’échapper à l’odeur d’œufs pourris durant toute la visite… 

P’tit point Wikipédia : La couleur de l’eau et des roches provient des composants chimiques qu’elle véhicule. Disons que l’eau est si chaude en profondeur qu’elle sépare, absorbe puis concentre les éléments minéraux des traversées, en remontant vers la surface. Le contact avec l’oxygène de l’air « révèle » alors certaines couleurs : 

Jaune : Soufre ; Orange : Antimoine ; Blanc : Silice ; Vert : Arsenic ; Rouge/Brun : Oxyde de fer ; Noir : Soufre & carbone ; Violet : Manganèse.

A 2 kms du parc, la Mud pool (la piscine de boue) large de 45 mètres avec une température variant entre 60 et 80°C montrait un autre visage de la terre. Des bubules énormes partout explosaient sur toute la surface de la piscine ! Jamais il ne nous aurait pris l’envie d’y prendre un bain de boue au risque d’être rôtis à point.

Avant de reprendre la route, nous avons fait trempette dans une crique d’eau chaude naturelle d’à peine 1 mètre de profondeur. La couleur verdâtre de l’eau ne faisait pas rêver mais était idéale pour se détendre. A la jonction d’une rivière et d’une source d’eau chaude, cette crique faisait le bonheur de tous. Chacun pouvait prendre un bain à la température souhaitée : le pied !

En fin de journée, Huka Falls se trouvait sur notre route et ça aurait été dommage de louper ce site. Cette rivière se forge un passage à travers une gorge étroite de 15 mètres de large atteignant ainsi les 220.000 litres/seconde au niveau de son dernier rapide. Cette eau turquoise est 100% déchainée ! Celle-ci, nous ne l’aurions pas tenté en rafting.

8^ème jour :

Équipés pour s’attaquer à une journée de randonnée dans le Tongariro National Park sous un super soleil, tout commençait plutôt bien…

...Sauf que…

...Considéré comme la « meilleure randonnée » d’une journée en Nouvelle-Zélande , nous avons voulu nous frotter à la Tongariro Alpine Crossing. Le début de la rando est accessible à partir de la Mangatepopo Road où un parking est mis à la disposition des randonneurs. Sauf que, même pas 300 mètres sur cette route, un ouvrier seul nous interpelle pour nous refuser l’accès. Cette dernière était fermée depuis 8h00 du mat’. "Ok, génial...Il est 9h20, comment pouvons-nous faire !?!" Et bien, il n’y pas 30.000 solutions : utiliser les navettes à 35$/pers. pour un A/R de 40min. sachant que nous avons notre propre véhicule. J’étais écœurée de cette dépense inutile surtout quand je voyais que la navette empreintait la même route que nous, que l’ouvrier validait le passage de notre mini-bus, que des voitures de touristes étaient bien stationnées sur le parking car ils sont arrivés avant 8h, … Maintenant, je comprends mieux le proverbe « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ». 

Toujours un peu agacée d’avoir le sentiment de payer un service inutile, la rando a commencé sur un rythme soutenue… ^^ mais le circuit Tangariro Alpine Crossing traversait tellement de paysages à couper le souffle que la nature reprend le dessus et apaise.

La rando débute par des vallées vertes et fleuries traversées par des cours d’eau ocre ! Arrive ensuite la difficulté lorsqu’il s’agissait de prendre en altitude à travers les paysages volcaniques. D’ailleurs nous avons déjeuné avec vu sur le Mt Ngauruhoe (2287m)- connu pour avoir figuré dans la trilogie cinématographique Le seigneur des anneaux en tant que le Mordor. La suite du parcours était éreintante et casse-gueule, nous avons chuté plus d’une fois mais rien de bien méchant surtout pour voir un parcours émaillé de cratères et de lacs verts émeraudes – une sacré rando peu commune ! Nous sommes montés au plus haut sommet autorisé - AAAhhh si M. Frodon était là, il serait fier de nous !

Pour nos derniers jours sur l’ile du Nord, nous allons nous diriger vers Wellington, la capital de la Nouvelle-Zélande, et embarquer sur le ferry qui nous mènera à l’ile du Sud.

Les + de l’aventure :

• Les stoppings routiers