dimanche 9 décembre 2012

Jeunes backpackers cherchent du taff

Nous voici entrés dans notre 8ème et dernier territoire australien : l’ « Australie du Sud ». État le plus sec du continent le plus aride. 80% de la population de ce territoire vit à Adélaïde, située près de la côte, afin de ne pas être étouffée par les grosses chaleurs et les mouches de l’outback, qui occupe plus de 75% de l’Australie du Sud. Mais je peux vous garantir que même à Adélaïde, mieux vaut être équipé de shorts, marcels et tongs !

Comme le rappel notre titre, nous sommes surtout ici pour trouver du travail ! Et apparemment, ce serait le territoire le moins visité du pays par les backpackers, donc si on veut se faire de l’argent, c’est ici ! 

Quelques semaines auparavant, alors que nous étions encore en Tasmanie, nous avions envoyé un e-mail à notre ancien boss afin de savoir s’il n’avait pas des contacts dans la région histoire de ne pas se taper du porte à porte auprès de toutes les sociétés tel des vendeurs de tapis… Par chance, un de ses amis qui gère une société de location de véhicules sur Adélaïde aurait peut-être quelque chose pour nous. Comme quoi c’est toujours bon de faire marcher son relationnel ! ^^ Pas de temps à perdre, nous nous sommes rendus directement sur place après avoir passé un coup de fil histoire de se fixer un RDV. Nous avons été reçus par la femme du boss qui nous a clairement dit qu’elle n’avait rien pour nous et nous a donné quelques pistes pas vraiment intéressantes… A quoi bon nous faire venir alors !

Un peu déçu, nous n’avons pas baissé les bras pour autant et avons fait le tour de 2 agences d’interim avant de s’apercevoir que nous perdions notre temps, car les contrats proposés sont pour la plupart de longues durées et demandent des connaissances précises… Bref, une journée pas vraiment motivante !

En toute fin d’après-midi, nous nous sommes dits : « pourquoi ne pas faire le tour des fermes agricoles aux alentours d’Adélaïde ?! ». Car il faut savoir que le territoire de l’Australie du Sud est très connu pour ses terres viticoles qui entourent la ville principale. Dès que vous sortez de la ville, dans n’importe quelle direction, vous êtes obligés d’empreinter les routes sinueuses des plaines environnantes. Nous recherchions un job de quelques semaines, donc rien de tel que du « fruit picking » (= cueillette de fruits), qui est le boulot parfait pour un backpacker : pas besoin d’expérience, salaire correct (en général), on quitte le job quand on veut et le plus important, la bonne ambiance ! 

A peine avoir quitté la capitale en direction du Nord, nous voici sur une route en zig-zag et montante. Quelques kms plus loin, un panneau avec une cerise indique la première ferme à 200m sur la gauche, et vu les tournant, mieux vaut être vigilant. Car oui, au-delà de ses vignobles, cette région est aussi connue pour ses cerises ! Pas de bol, le papy proprio nous dit que son équipe est complète. Avant de reprendre la route pour la prochaine, il nous donne gentiment une carte des alentours avec les fermes à cerises indiquées dessus et nous conseil d’aller plus loin, car selon lui, toutes les fermes du coin ont leurs effectifs !

Une dizaine de bornes plus loin, nous avons bifurqué pour la micro-ville de « Cherryville » (= ville de la cerise). Nous nous sommes dit, vu son nom, pourquoi ne pas y faire un tour ! Chemin de terre, pente très raide, aucuns panneaux et soleil qui se couche… Bon, ça c’est fait ! Après avoir fait le tour de la ville en quête d’une société de cerises, nous avons fini par taper à la porte de la première maison venue pour avoir plus d’info. Elle appartenait à un couple de jeunes retraités, Evelyn et John, qui nous ont gentiment invités à prendre le thé malgré l’heure tardive. Nous leur avons expliqué notre voyage et le pourquoi de notre venue dans leur petite ville. Le courant est tout de suite bien passé entre nous et ils nous ont invités à manger chez eux, à utiliser leurs salles de bain et à dormir dans le jardin, avec notre van évidemment ! Pour le diner, John nous a proposé une bonne bouteille de vin rouge de la région, que nous aurions refusé sous aucun prétexte ! ^^


Le lendemain matin, nous nous sommes réveillés sous les notes de piano de John. Nous avons pu nous rendre compte de la beauté et de la taille impressionnante de son jardin, situé en plein cœur d’une vallée, qui descendait plusieurs centaines de mètres plus bas vers une rivière. Car oui, on n’y voit pas grand-chose à 23h… Après un bon petit-déj’, nous avons dit aurevoir aux anciens qui nous ont serrés dans leurs bras comme si nous étions leurs petits-enfants (instant émotion), et avons pris la direction d’une ferme de cerise conseillée par John à 5kms de là

Une fois arrivée à la ferme, nous avons tout de suite remarqué les 4 vans de backpackers garés à quelques mètres de là. Mince, nous ne sommes pas les premiers… Mais il fallait sans douter ! Les propriétaires nous ont montré une liste composée d’une trentaine de numéro de téléphone appartenant à des backpackers en recherchent d’emploi tout comme nous… Ça s’annonçait pas terrible… Nous y avons ajouté le nôtre avec peu d’espoir. Nous avons continué vers la ferme suivante où nous nous sommes fait également refouler. Et là, par un éclair de génie, nous nous sommes dits : « pourquoi ne pas retourner à la précédente ferme et leur dire que nous sommes vraiment motivés et quitte à attendre un peu, nous pourrions visiter les environs en attendant vu que nous avons le temps ! ». BINGO !!! Ils nous ont proposé de revenir dans 5 jours pour commencer. Comme quoi, parfois il faut y aller au culot ! En tout cas, nous n’avons pas trop galéré pour le trouver celui-là !

Nous voilà assurés de bosser début de semaine prochaine et nous avions 5 jours à tuer, que demander de plus ! Nous sommes illico retournés voir nos amis retraités pour leur annoncer la bonne nouvelle et les remercier du filon. Ils nous ont dit de passer dès que nous aurions du temps libre. Ne sont-ils pas adorables !?

Alors que nous prenions la route vers les « Flinders Ranges », un parc national  à 400 kms au Nord, nous commencions à mourir de chaud malgré les fenêtres ouvertes. Nous nous sommes arrêtés à 60 kms d’Adélaïde pour manger sur une aire d’autoroute. Impossible de rester dehors vu les mouches, mais impossible de manger à l’intérieur vu la chaleur… Nous avons réfléchi et nous sommes demandés si ce parc en valait vraiment le coup. Vu la distance et les conditions climatiques, nous avions plutôt envie de se poser sur la plage et de se détendre avant de bosser. Hop, demi-tour, (oui je sais c’est ridicule nous aurions pu réfléchir plus tôt ^^), et là, coup de fil de la femme du boss de la société où nous nous étions rendu 2 jours plus tôt. Vous vous y retrouvés ? C’est bon ??? Elle nous a proposé du boulot dans son entreprise pour 3 jours. Avons-nous accepté ? Bien sûr que oui ! Nous sommes ici avant tout pour bosser ! Le lézardage sur la plage sera pour plus tard ! Le boulot consistait à nettoyer des voitures, un bus, la cuisine, les toilettes, … Femme/homme de ménage en gros ! Toute expérience est bonne à prendre. Et la tune aussi au passage.


Ils nous restaient donc un week-end de libre avant d’attaquer la cueillette de cerise. Nous en avons profité pour visiter Adélaïde.


Nous avons commencé par son fameux marché, le « Central Market », qui est en partie composé de stands de fruits et légumes. Pas très intéressant dit comme ça, mais il est vraiment beau et dégage une atmosphère bien particulière. 


Ce marché débouche sur une rue passante en plein milieu de « Chinatown », le quartier chinois. Nous étions nez à nez avec un genre de flunch « made in Asia », où tous les pays asiatiques étaient représentés par un restaurant : Thaïlande, Cambodge, Indonésie, Chine, Japon, … le tout, à volonté ! Nous avons opté pour la Chine, où la qualité et la quantité étaient à l’honneur. D’ailleurs la serveuse m’a même proposé de me servir jusqu’à ce que mon assiette déborde, et si je n’arrivais pas à la terminer, elle me mettrait le reste dans un « doggy bag » (=Tupperware) pour le lendemain. C’est pas la classe ce restaurant ! Le tout, pour la modique somme de 6$ !!! Vu la plâtrée, nous nous sommes pris une assiette pour 2.


Une fois rassasié, nous avons déambulé dans les rues commerçantes décorées de guirlandes, de boules et de pères noël. Cela nous a rappelé que nous étions proches de Noël. Car vu le grand soleil et les températures frôlant les 40°C, nous avions bien du mal à y croire… En tout cas ce qui est sûr, c’est que ça a beaucoup moins de charme que chez nous. Sans neige et sans doudoune, ça n’a pas vraiment la même magie…


En fin d’aprèm’ du dimanche 25 novembre, nous avons rejoint la ferme à cerise pour nous installer, rencontrer nos futurs collègues et nous préparer à cueillir dès le matin suivant.

2 commentaires:

Isabelle a dit…

le culot c'est vrai vous n'en manquez pas et ça porte ses fruits (sans jeu de mot ! lol) Quel bonheur de voir ces retraités aussi accueillants mais il faut reconnaitre que votre charme naturelle a encore une fois opéré. Eh oui c'est bientôt Noël et nous avons eu de la neige ces derniers jours et avons bien grelotté ; nous aussi on a pensé vous en nous disant "les veinards ils ont bien chauds, eux !" mais je reconnais qu'un Noël blanc est tellement plus magique ! Adélaïde semble être une ville sympa et très colorée. Bon courage pour votre taf et bonne cueillette. Gros bisous à vous 2.

didier chantal a dit…

Très jolie Adélaïde en effet.
Super votre restaurant asiatique à 6 $ pour deux.
Content pour vous que vous ayez trouvé du taff ,attention ne mangé pas trop de cerises.
Dommage qu'on ne voit pas mieux le jardin derrière vous sur la photo,car il a l'air très jolie.
Bisous à vous deux,et bon courage.