Nous voici entrés
dans notre 8ème et dernier territoire australien : l’ «
Australie du Sud ». État le plus sec du continent le plus aride. 80% de la
population de ce territoire vit à Adélaïde, située près de la côte, afin de ne
pas être étouffée par les grosses chaleurs et les mouches de l’outback, qui
occupe plus de 75% de l’Australie du Sud. Mais je peux vous garantir que même à
Adélaïde, mieux vaut être équipé de shorts, marcels et tongs !
Comme le rappel
notre titre, nous sommes surtout ici pour trouver du travail ! Et
apparemment, ce serait le territoire le moins visité du pays par les
backpackers, donc si on veut se faire de l’argent, c’est ici !
Quelques semaines
auparavant, alors que nous étions encore en Tasmanie, nous avions envoyé un
e-mail à notre ancien boss afin de savoir s’il n’avait pas des contacts dans la
région histoire de ne pas se taper du porte à porte auprès de toutes les
sociétés tel des vendeurs de tapis… Par chance, un de ses amis qui gère une
société de location de véhicules sur Adélaïde aurait peut-être quelque chose
pour nous. Comme quoi c’est toujours bon de faire marcher son
relationnel ! ^^ Pas de temps à perdre, nous nous sommes rendus
directement sur place après avoir passé un coup de fil histoire de se fixer un
RDV. Nous avons été reçus par la femme du boss qui nous a clairement dit qu’elle
n’avait rien pour nous et nous a donné quelques pistes pas vraiment
intéressantes… A quoi bon nous faire venir alors !
Un peu déçu, nous
n’avons pas baissé les bras pour autant et avons fait le tour de 2 agences
d’interim avant de s’apercevoir que nous perdions notre temps, car les contrats
proposés sont pour la plupart de longues durées et demandent des connaissances
précises… Bref, une journée pas vraiment motivante !
En toute fin
d’après-midi, nous nous sommes dits : « pourquoi ne pas faire le tour des fermes agricoles aux alentours
d’Adélaïde ?! ». Car il faut savoir que le territoire de
l’Australie du Sud est très connu pour ses terres viticoles qui entourent la
ville principale. Dès que vous sortez de la ville, dans n’importe quelle
direction, vous êtes obligés d’empreinter les routes sinueuses des plaines
environnantes. Nous recherchions un job de quelques semaines, donc rien de tel
que du « fruit picking » (= cueillette de fruits), qui est le boulot
parfait pour un backpacker : pas besoin d’expérience, salaire correct (en
général), on quitte le job quand on veut et le plus important, la bonne
ambiance !
A peine avoir quitté
la capitale en direction du Nord, nous voici sur une route en zig-zag et
montante. Quelques kms plus loin, un panneau avec une cerise indique la
première ferme à 200m sur la gauche, et vu les tournant, mieux vaut être
vigilant. Car oui, au-delà de ses vignobles, cette région est aussi connue pour
ses cerises ! Pas de bol, le papy proprio nous dit que son équipe est
complète. Avant de reprendre la route pour la prochaine, il nous donne
gentiment une carte des alentours avec les fermes à cerises indiquées dessus et nous
conseil d’aller plus loin, car selon lui, toutes les fermes du coin ont leurs
effectifs !
Une dizaine de
bornes plus loin, nous avons bifurqué pour la micro-ville de
« Cherryville » (= ville de la cerise). Nous nous sommes dit, vu son
nom, pourquoi ne pas y faire un tour ! Chemin de terre, pente très raide,
aucuns panneaux et soleil qui se couche… Bon, ça c’est fait ! Après avoir
fait le tour de la ville en quête d’une société de cerises, nous avons fini par
taper à la porte de la première maison venue pour avoir plus d’info. Elle
appartenait à un couple de jeunes retraités, Evelyn et John, qui nous ont
gentiment invités à prendre le thé malgré l’heure tardive. Nous leur avons
expliqué notre voyage et le pourquoi de notre venue dans leur petite ville. Le
courant est tout de suite bien passé entre nous et ils nous ont invités à
manger chez eux, à utiliser leurs salles de bain et à dormir dans le jardin,
avec notre van évidemment ! Pour le diner, John nous a proposé une bonne
bouteille de vin rouge de la région, que nous aurions refusé sous aucun
prétexte ! ^^
Le lendemain matin,
nous nous sommes réveillés sous les notes de piano de John. Nous avons pu nous
rendre compte de la beauté et de la taille impressionnante de son jardin, situé
en plein cœur d’une vallée, qui descendait plusieurs centaines de mètres plus
bas vers une rivière. Car oui, on n’y voit pas grand-chose à 23h… Après un bon
petit-déj’, nous avons dit aurevoir aux anciens qui nous ont serrés dans leurs
bras comme si nous étions leurs petits-enfants (instant émotion), et avons pris
la direction d’une ferme de cerise conseillée par John à 5kms de là.
Une fois arrivée à
la ferme, nous avons tout de suite remarqué les 4 vans de backpackers garés à
quelques mètres de là. Mince, nous ne sommes pas les premiers… Mais il fallait
sans douter ! Les propriétaires nous ont montré une liste composée d’une
trentaine de numéro de téléphone appartenant à des backpackers en recherchent
d’emploi tout comme nous… Ça s’annonçait pas terrible… Nous y avons ajouté le
nôtre avec peu d’espoir. Nous avons continué vers la ferme suivante où nous
nous sommes fait également refouler. Et là, par un éclair de génie, nous nous
sommes dits : « pourquoi ne pas
retourner à la précédente ferme et leur dire que nous sommes vraiment motivés
et quitte à attendre un peu, nous pourrions visiter les environs en
attendant vu que nous avons le temps ! ». BINGO !!! Ils nous
ont proposé de revenir dans 5 jours pour commencer. Comme quoi, parfois il faut
y aller au culot ! En tout cas, nous n’avons pas trop galéré pour le
trouver celui-là !
Nous voilà assurés
de bosser début de semaine prochaine et nous avions 5 jours à tuer, que
demander de plus ! Nous sommes illico retournés voir nos amis retraités
pour leur annoncer la bonne nouvelle et les remercier du filon. Ils nous ont
dit de passer dès que nous aurions du temps libre. Ne sont-ils pas
adorables !?
Alors que nous prenions
la route vers les « Flinders Ranges », un parc national à 400 kms au Nord, nous commencions à mourir
de chaud malgré les fenêtres ouvertes. Nous nous sommes arrêtés à 60 kms
d’Adélaïde pour manger sur une aire d’autoroute. Impossible de rester dehors vu
les mouches, mais impossible de manger à l’intérieur vu la chaleur… Nous avons
réfléchi et nous sommes demandés si ce parc en valait vraiment le coup. Vu la
distance et les conditions climatiques, nous avions plutôt envie de se poser
sur la plage et de se détendre avant de bosser. Hop, demi-tour, (oui je sais
c’est ridicule nous aurions pu réfléchir plus tôt ^^), et là, coup de fil de la
femme du boss de la société où nous nous étions rendu 2 jours plus tôt. Vous
vous y retrouvés ? C’est bon ??? Elle nous a proposé du boulot dans
son entreprise pour 3 jours. Avons-nous accepté ? Bien sûr que oui !
Nous sommes ici avant tout pour bosser ! Le lézardage sur la plage sera
pour plus tard ! Le boulot consistait à nettoyer des voitures, un bus, la
cuisine, les toilettes, … Femme/homme de ménage en gros ! Toute expérience
est bonne à prendre. Et la tune aussi au passage.
Ils nous restaient
donc un week-end de libre avant d’attaquer la cueillette de cerise. Nous en
avons profité pour visiter Adélaïde.
Nous avons
commencé par son fameux marché, le « Central Market », qui est
en partie composé de stands de fruits et légumes. Pas très intéressant dit
comme ça, mais il est vraiment beau et dégage une atmosphère bien particulière.
Ce marché débouche
sur une rue passante en plein milieu de « Chinatown », le quartier
chinois. Nous étions nez à nez avec un genre de flunch « made in
Asia », où tous les pays asiatiques étaient représentés par un
restaurant : Thaïlande, Cambodge, Indonésie, Chine, Japon, … le tout, à
volonté ! Nous avons opté pour la Chine, où la qualité et la quantité
étaient à l’honneur. D’ailleurs la serveuse m’a même proposé de me servir
jusqu’à ce que mon assiette déborde, et si je n’arrivais pas à la terminer,
elle me mettrait le reste dans un « doggy bag » (=Tupperware) pour le
lendemain. C’est pas la classe ce restaurant ! Le tout, pour la
modique somme de 6$ !!! Vu la plâtrée, nous nous sommes pris une assiette
pour 2.
Une fois rassasié,
nous avons déambulé dans les rues commerçantes décorées de guirlandes, de
boules et de pères noël. Cela nous a rappelé que nous étions proches de Noël. Car
vu le grand soleil et les températures frôlant les 40°C, nous avions bien du
mal à y croire… En tout cas ce qui est sûr, c’est que ça a beaucoup moins de
charme que chez nous. Sans neige et sans doudoune, ça n’a pas vraiment la même
magie…
En fin d’aprèm’ du
dimanche 25 novembre, nous avons rejoint la ferme à cerise pour nous installer,
rencontrer nos futurs collègues et nous préparer à cueillir dès le matin
suivant.
2 commentaires:
le culot c'est vrai vous n'en manquez pas et ça porte ses fruits (sans jeu de mot ! lol) Quel bonheur de voir ces retraités aussi accueillants mais il faut reconnaitre que votre charme naturelle a encore une fois opéré. Eh oui c'est bientôt Noël et nous avons eu de la neige ces derniers jours et avons bien grelotté ; nous aussi on a pensé vous en nous disant "les veinards ils ont bien chauds, eux !" mais je reconnais qu'un Noël blanc est tellement plus magique ! Adélaïde semble être une ville sympa et très colorée. Bon courage pour votre taf et bonne cueillette. Gros bisous à vous 2.
Très jolie Adélaïde en effet.
Super votre restaurant asiatique à 6 $ pour deux.
Content pour vous que vous ayez trouvé du taff ,attention ne mangé pas trop de cerises.
Dommage qu'on ne voit pas mieux le jardin derrière vous sur la photo,car il a l'air très jolie.
Bisous à vous deux,et bon courage.
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