Il est temps de renflouer les caisses !

Au revoir les vacances et bonjour le travail ! 

Et oui, après 2 mois de van’drouille à travers la côte Ouest, il est temps de renflouer les caisses à Port Hedland, une ville portuaire industrielle située au beau milieu de nulle part mais qui, selon les routards, est LA ville qui paie le mieux en Australie due à son isolement et le peu d’animation qu’il y a…

Nos amis bretons devaient traverser cette ville pour aller à leur prochaine destination, ils en ont donc profité pour rester 2 jours avec nous avant de reprendre la route mais cette fois-ci sans nous… Bon vent les amis et à bientôt en France ! Le soir de notre arrivée à Port Hedland, nous nous sommes pris un apéro de 18h à 5h du matin histoire de se quitter dignement (car oui, en réalité ils devaient rester qu’une journée, mais vu leurs états le lendemain…ils ont pris une journée supplémentaire ^^) – heureusement que Malo était là pour nous faire chauffer du Garlic Bread et nous servir des chips... Le lendemain matin, un peu dans le gaz, TOC-TOC-TOC !!! Nous avons eu le plaisir d’être réveillés par les rangers avec une amende de 100$ chacun : Bienvenu à Port Hedland !! Au passage, Julien dans le coaltar trouve encore le moyen de remercier avec un grand sourire le ranger lors de la remise de l’amende – pas tout compris ce qu’il nous arrivait…^^ Effectivement, les rangers ferment les yeux sur les Backpackers qui dorment sur un lieu non autorisé à condition de se lever avant 6h, seulement avec chacun 3L de bière dans le sang (tel père tel fils et tel père telle fille), il a été difficile de programmer un réveil ! Enfin, ça ne nous a pas fait trop rire sur le coup mais c’est tout de même un bon souvenir ! 

Fini le temps des rigolades, il est l’heure de faire le tour des sociétés et agences intérim ! Mais avant cela, nous avons pris le temps de nettoyer Olica comme il se doit, car la poussière rouge de la « dirt road » de Karijini s’est infiltrée partout !!! Ce petit nettoyage nous a pris une matinée complète !

 L’heure est venue de retrousser nos manches !

Une fois nos CV traduis en anglais et imprimés auprès de l’office de tourisme, nous sommes allés faire une distribution dans les 7 agences d’intérim de la ville, puis auprès de chaque société que nous croisions en route avec à chaque fois le même refrain : « l’effectif est au complet mais dès qu’une place se libère, on vous contact ! ». Chaque matin, nous refaisions le tour des agences et sociétés afin de montrer notre motivation. Après 5 jours identiques, nous commencions à baisser les bras et pensions quitter Port Hedland pour la ville suivante. Mais par chance, nous sommes tombés sur une employée très sympathique qui nous a dit que la société d’en face cherchait toujours du personnel. Nous y sommes allés directement et avons discuté avec le responsable :

Julien & Titia : « Bonjour nous voudrions parler à Trevor »

Trevor : « lui-même ! C’est pourquoi ??? Faites vite ! »

Julien & Titia : « Nous sommes français et nous cherchons du travail et apparemment vous cherchez du personnel »

Pendant une vraie minute, Trevor lève les yeux au ciel et réfléchi. Mais que se passe-t-il ?!

Trevor : «  Vous faites quoi en France ? »

Julien : «  Commercial »

Titia : «  Finance »

Trevor relève les yeux au ciel de nouveau pendant une minute…

Trevor : « Ok donc toi (Julien), tu bosseras à l’atelier »

Trevor dit au Responsable de l’atelier : « Tiens voici ta nouvelle pute »

Trevor : « Et toi (Titia), tu seras ma nettoyeuse personnelle »

Voilà comment se déroule un entretien en Australie ! ^^

Après près d’une semaine de recherche, enfin une bonne nouvelle !!! Nous avons dû passer un questionnaire sur internet afin d’avoir un permis (white card) pour travailler sur le chantier.

 La société se nomme QSD pour l’abréviation de Queensland, qui est un état situé au Nord-Est de l’Australie, car le siège se trouve là-bas. Elle construit des caravanes et les vend sur tout le continent pour la modique somme de 70 000 $ / caravane ! Le chantier sur lequel nous travaillons est situé dans un camping et ne fait que les supports pour stabiliser les caravanes et les rampes d’escalier. Julien fabrique les pièces avec son équipe à partir de longues tiges de métal. Il coupe, perce, ponce, soude et peint, rien à voir avec la vente de photocopieurs et du costard cravate ! ^^ De mon côté, je m’occupe d’installer le mobilier à l’intérieur des caravanes et de nettoyer les chambres des ouvriers : J’adore récurer les toilettes des ouvriers surtout après un bon repas… Nos journées sont chargées, nous nous levons à 5h pour prendre le petit déjeuner puis travaillons de 6h à 18h du lundi au samedi et de 6h à 12h le dimanche ! Juste un après-midi pour se reposer… Nous avons une pause de 20 minutes à 10h et une pause de 30 minutes à 13h, je peux vous garantir qu’on les apprécie !!! Nous sommes payés 20$ / heure ce qui représente à peu près 16€, avec le logement et la nourriture matin, midi et soir. Donc nous ne dépensons pas 1 centime ! En ce qui concerne la nourriture, ils ne se moquent pas de nous, c’est un genre de Flunch (dédicace à Mathieu et Laurent) mais avec pleins de plats différents à volonté mais préparés sur place, donc de très bonne qualité ! Je peux vous dire que ça nous change de nos boîtes de thons et de notre garlic bread… Notre logement est une caravane composée de 3 chambres, ça ne nous change pas trop de notre van même si ce n’est qu’il est plus grand et avec la clim en plus.

Les journées passent et se ressemblent, heureusement qu’il y a le dimanche après-midi pour s’évader un peu ! On en profite pour aller avec les collègues à la plage ou près d’une rivière. Et quand on a un peu trop bu le samedi soir, on en profite pour dormir ^^ 

Cela fait plus d’un mois que nous travaillons et nous comptons y rester encore 2 mois, en gros jusque fin juillet, afin de gonfler le compte en banque et de ne pas avoir à travailler de nouveaux durant notre trip. Et le fait de bosser 3 mois nous permet de valider le second visa pour, pourquoi pas, revenir en Australie !!!

 

Les + de l’aventure :

• Durant l’attente d’un coup de fil d’une entreprise, nous nous occupions comme nous pouvions : donner à manger aux mouettes, regarder les bateaux sortir du port, admirer la copie de la coccinelle à Monte Carlos, …

• A parler anglais toute la journée, on en vient à rêver en anglais. L’autre nuit, Titia se met à rêver à voix haute avec un anglais très particulier : « At the last of the day, pouet pouet !!! », autant vous dire que cela ne veut rien dire !

• Tous les matins, nous luttons à sortir du lit, notre réveil sonne de 4h50 à 5h20, chaque minute de sommeil est sacrée !