lundi 6 mai 2013

Phnom Penh et les Khmers rouges

Nous sommes arrivés à la Capitale en milieu de matinée, ce qui nous laissait 2 jours ½ pour la visiter. Séjour court mais intense au cœur de l’ancienne perle architecturale franco-siamoise.

Pour notre première demi-journée, nous avons découvert Phnom Penh à pieds malgré les incessants « tuk tuk Sir ??? » à chaque coin de rue. Ce qu’on peut en dire c’est que la Capitale est vraiment belle et propre, avec de nombreux temples à visiter, des bars et restos disposés le long du « Tonlé Sap » (affluent du Mékong), pleins de marchés et des sites historiques très intéressants. Le soir même, mise en place d’un petit planning pour les 2 jours à venir afin de ne rien manquer.


On ne pouvait commençait la visite de Phnom Penh sans en connaître un peu plus sur son histoire tragique. C’est pourquoi nous avons commencé par nous rendre à « Killing Fields » (=champs de la mort), lieu d’exécution des prisonniers lors du génocide Cambodgien. Pour nous y rendre vu la distance, un tuk-tuk fût de rigueur ! 


Quelques photos fun prisent en route.


Pour ceux, comme nous, qui n’ont jamais entendu parler du génocide Cambodgien, voici un résumé rapide pour en savoir un peu plus.

Les Khmers rouges, dirigés par Pol Pot, sont le surnom d'un mouvement politique et militaire cambodgien communiste qui a dirigé le Cambodge de 1975 à 1979. Ils ont pris le pouvoir au terme de plusieurs années de guerre civile, établissant le régime politique connu sous le nom de Kampuchéa démocratique. Durant ces 4 années, leur organisation a mis en place une dictature d'une extrême violence chargée de créer une société communiste sans classes, purgée de l'influence capitaliste et coloniale occidentale ainsi que de la religion.

Le régime khmer rouge a causé la mort de plusieurs centaines de milliers de Cambodgiens, selon les estimations minimales. Le nombre de victimes est évalué à environ 1,7 million, soit plus de 20% de la population de l'époque. Chassés du pouvoir au début de 1979 par l'invasion vietnamienne du Cambodge, les Khmers rouges mènent ensuite une nouvelle guérilla, jusqu'à leur disparition à la fin des années 1990.

A l’entrée de Killing Fields, nous avons été équipés de guides audio nous expliquant chaque point essentiel au cours de la visite. Les prisonniers, pour la plupart Cambodgiens, étaient amenés ici après avoir été torturés en prison. Les Khmers rouge leurs faisaient croire qu’ils allaient être déplacés autre part. Mais en pleine nuit, mains ligotés et yeux bandés,  ils arrivaient à Killing Fields sur fond sonore communiste par camion, pour être tués de manière barbare à coup d’outils (marteau, hache,…) avant d’être jetés dans des fosses communes. Les enfants et bébés n’y ont pas échappé, ils étaient tenus par les jambes et claqués contre le tronc d’un arbre sous les yeux de leurs mères avant d’être exécutés… Comment un tel acte est-il possible !!?! L’arbre et les fosses sont à présent décorés de bracelets en leurs mémoires. Un petit temple placé près de l’arbre permet aux esprits d’y retrouver refuge.


La visite s’achève par le monument érigé à l'entrée du site, où les gardes y entreposent les ossements humains qui surgissent de la terre dû en partie aux pluies et aux mouvements de terrain.


Nous avons quitté les lieux en repensant à ce que nous venions de voir et d’entendre pendant les 14 km de tuk-tuk qui nous ramenait en ville. Mais les horreurs n’étaient pas finis, nous voulions en apprendre davantage, c’est pourquoi nous sommes allés à l’ex-prison, le lieu de torture des prisonniers avant leurs transports pour Killing Fields.


Tuol Sleng, plus connue sous le nom de S-21, et convertie en musée du Génocide Tuol Sleng. Sous le régime Pol Pot, près de 20 000 détenus y sont morts sous la torture, parfois par familles entières. Cette ancienne école a de quoi faire se dresser les cheveux sur la tête. Sur des photos noir et blanc, de nombreux prisonniers fixent le visiteur avec une intensité proche de l’insoutenable. Les salles de classe, divisées en cellules minuscules, ont conservé leurs chaînes et leurs fers.


Les Khmers rouges s’en prendront tout d’abord aux opposants de la lutte des classes et aux partisans du précédent régime avant de céder à une paranoïa aiguë. Certaines salles comptes de grandes vitrines avec les photos des condamnés prisent pendant leur séjour ici.


Nous avons pu voir les différents types de cellules : en bois, en brique et communes. Les pensionnaires ne recevaient quasiment  pas à manger et étaient lavés 1 fois par semaine voir tous les 3 mois au tuyau d’arrosage à travers la fenêtre de la chambre.


Afin de nous changer les idées, le lendemain, nous sommes allés en centre-ville pour y visiter le fameux Palais Royal. L’édifice est le fruit d’une collaboration entre architectes français et cambodgiens. N’oublions pas que le Cambodge fût une ancienne colonie française


Phnom Penh est composé de 3 marchés principaux pour le plus grand plaisir de Titia. On y trouve comme d’habitude, de tout !! Des peintures, des outils, des fruits et légumes, des vêtements, des produits cosmétiques, des playstations, des montres, … La caverne d’Ali baba !


Prochaine destination et pas des moindres : les temples d’Angkor ! L’une des plus grandes cités de la planète en son temps. L’un des stops si ce n’est LE STOP à faire lorsque l’on visite l’Asie du Sud-Est. Et quand on ne visite que le Cambodge, il n’y a même pas de questions à se poser !


Les + de l’aventure :

  • On voit de tout au Cambodge !
  • A la sortie d'un temple, nous avons assisté au génocide contre les oiseaux. Une petite fille, sous l'ordre de son père, demandait de l'argent contre la libération d'une hirondelle agonisant dans sa cage...

3 commentaires:

Isabelle a dit…

Quelle barbarie mais c'est malheureusement la réputation des Khmers rouges !! mais raconté comme ça, c'est vrai que ça fait dresser les cheveux sur la tête !
Heureusement qu'après avoir découvert toutes ces horreurs, tu as retrouvé le sourire dans les marchés Titia.
Le palais royal est de toute beauté et nous attendons avec impatience de découvrir les temples d'Angkor !
J'espère que vous avez donné quelques pièces à la petite fille pour la libération de l'hirondelle ?
Bonne continuation. Gros bisous

didier chantal a dit…

Les Khmers rouges ont fini par être anéantis, on va va pas pleurer non plus,a à savoir ce qu'ils ont fait.
Ces pauvres gens auront du mal à oublier.
A part cet épisode,très triste la ville a l'air très jolie.
J'aimerais bien savoir aussi,si cette pauvre hirondelle a pu reprendre sa liberté.
Gros bisous et à de prochaines aventures.

Juju a dit…

Payer pour voir des oiseaux en liberté et recapturés quelques heures plus tard non merci ! Nous avons bien fait comprendre au père que c'était ignoble ce qu'il faisait à ces animaux pour le pognon ! Et vu que c'était au milieu de la foule, il n'était pas très fier. C'est Brigitte Bardot qu'il faut envoyer ^^