dimanche 19 mai 2013

Kratie, l’escale aux dauphins

De nouveau en route, c’était parti pour 12h de bus/minibus pour Kratie, notre dernier arrêt avant la frontière Laotienne. Encore et toujours sur ces atroces routes cambodgiennes entassés comme des saucisses en pleine chaleur… On commence à avoir l’habitude !





Kratie n’est pas une ville extraordinaire, mais nous voulions absolument voir les derniers dauphins d’Irrawaddy. C’est une espèce pouvant vivre aussi bien en eau douce qu’en eau saline. Dans le Mékong vivent 70 à 100 individus dans un tronçon de 190 km. Ils étaient plusieurs centaines il y a peu avant que les khmers rouge s’amusent à les tuer depuis le pont histoire de passer le temps…


Généralement, les touristes louent un tuk-tuk à la journée pour visiter les différents sites intéressants de la région. Sachant qu’ils se trouvent sur la route au bord du Mékong, pourquoi ne pas louer plutôt un vélo !? Chose faite pour notre premier jour ! C’est donc en vélo « old school » que nous sommes partis vers le nord le long du fleuve mythique. Tout en traversant les petits villages, nous étions salués par les enfants et leurs fameux « Hellooooo !!! ». Ils ne doivent pas souvent voir des touristes à vélo par ici !!




Une petite vingtaine de kilomètres plus loin, nous avons bifurqué sur la gauche après avoir vu le panneau « dauphins du Mékong ». 4 jeunes hollandais étaient en train de payer leur trip sur le Mékong en pirogue à la recherche des dauphins. Nous leur avons demandé si nous pouvions nous joindre à eux histoire d’avoir un bon prix de groupe, 10 min plus tard, nous étions au milieu du Mékong, seuls, à chercher tant bien que mal les rares dauphins dans le silence le plus total. FABULEUX !!!


Après quelques minutes, la chance nous a souri ! Un groupe de dauphins à jaillit de l’eau au loin pour reprendre leur respiration. Curieux, ils tournaient autour du bateau en gardant leur distance, probablement à cause de la mauvaise expérience qu’ils ont eu avec les Hommes il y a quelques années… Pas facile de les photographier, j’ai tout de même réussi à en avoir quelques-uns !


Toujours en compagnie des hollandais, nous nous sommes retrouvés quelques kilomètres plus loin, au niveau des rapides et du village flottant. Nous étions venus pour nous y baigner, mais vu le courant une fois sur place, pas moyen d’aller à l’eau ! Et je vous avouerais que vu la couleur de l’eau et le fait qu’il y ait du mercure dedans, nous étions encore moins motivés… Mais rien que le fait d’admirer ce joli village reposant à l’écart des touristes, ça en valait le coup de pédale !


Le tonner et les nuages noirs approchaient lentement en notre direction, il était clair que nous allions être rafraîchi incessamment sous peu ! Voilà l’intérêt du scooter dans ces moments-là, en 30 min les hollandais allaient être pénards à leur hôtel à déguster une bonne bière pendant que nous serons sous la pluie à galérer… et se fût le cas !! Nous avons mis le turbo et sommes arrivés trempés à Kratie. Comme par hasard, à l’instant où nous nous sommes installés pour commander notre repas sous le sourire moqueur de la serveuse voyant notre allure, le soleil était de retour. Tout ça pour ça !!!

Le lendemain, journée farniente ! Grasse mat’, bières en terrasse et skype avec les parents tout en dégustant de « bonnes » mangues du marché, que nous n’aurions jamais dû acheter… Le matin suivant, grosses douleurs au ventre pour Titia, nuit horrible, frissons, courbatures… la totale ! Nous avions réservé nos tickets pour le Laos avec départ le lendemain matin, mais vu son état, j’ai préféré le décaler au jour suivant. Après une bonne nuit, Titia s’est réveillée en pleine forme avant d’avoir de nouveaux maux de ventre bien plus fort que la veille. Elle était allongée sur le sol et ne pouvait plus bouger et très peu respirer. Paniqué, j’ai demandé au Directeur de l’hôtel de l’amener d’urgence à l’hôpital le plus proche. Quand j’ai vu l’état des chambres d’hospitalisation et les moyens qu’ils avaient, il est clair qu’ils n’allaient pas faire grand-chose... Alors qu’ils lui injectaient des piqûres pour calmer la douleur, je voyais les cafards se balader en dessous de son lit… Rassurant ! 

Vu que nous payons une assurance santé internationale depuis plus d’un an sans jamais s’en être servi, c’était l’occasion ! Nous avons demandé un transfert pour l’hôpital international de Phnom Penh, la Capitale. Transportés par ambulance 4x4, après 3h de route, nous étions dans un bon hôpital avec de « vrais » docteurs. Diagnostic : intoxication alimentaire. Plus de peur que de mal, enfin en ce qui me concerne ^^, nous avons décidé de rester 3 jours à Phnom Penh au cas où il y aurait une rechute.

Changement de programme au final, plus de Laos. Nous n’étions plus vraiment motivés pour y aller. Je pense que l’on commence à ressentir l’usure et la fatigue du voyage. Titia a donc proposé de prendre un vol de Phnom Penh à Chang Mai, au Nord de la Thaïlande, pour redescendre tout doucement jusqu’à Bangkok et y terminer notre aventure. Au final, même itinéraire avec le Laos en moins. Ça nous semblait pas mal comme plan, mais…

3 commentaires:

momo a dit…

histoire terminée avec une petite frayeur !!!qui cest bien teminée !!!vous voila de retour !!belle aventure et bravo a vous deux

didier chantal a dit…


Pour l'intoxication et l' "hôpital" si on peut dire:
Au moment ou je réponds,vous êtes rentré,donc plus d'inquiétude.
Tout ceci aura été une belle aventure au final.
Je ne dirais plus @ + mais à tout à l'heure.

Xavier a dit…

De jolies vidéos qui nous donnent une bonne atmosphère des lieux visités et traversés.