lundi 11 février 2013

C’était VAN’tastique de VAN’drouiller avec Olica !

Aujourd’hui, nous sommes le lundi 11 février 2013, il est exactement 17h05 au moment où je rédige ce message. Assis en hauteur sur mon lit superposé, les pieds dans le vide, j’ai à ma droite la fenêtre ouverte laissant pénétrer un courant d’air ainsi que les nuisances sonores des véhicules qui freinent et accélèrent à l’approche du feu tricolore et à ma gauche, Titia, assise en hauteur sur SON lit superposé, à écouter de la musique tout en limant ses ongles de pieds au-dessus de notre grand colloc’ allemand, Dan, assoupit par sa musique et ses 9h de boulot de la journée.

Tout en regardant par la fenêtre, je me remémore tous les bons moments que nous avons eu en Australie, tous les paysages merveilleux que nous avons visités, toutes les personnes adorables et attachantes que nous avons rencontrées, tous les endroits où nous avons travaillés, … Et je me dis que tout cela n’aurait jamais pu être possible sans notre « petit » Olica. Certes ce n’était qu’un tas de ferrailles, mais nous nous y sommes attachés au fur et à mesure des kilomètres. Et je peux vous dire qu’après plus de 35 000 kms, il faisait bel et bien parti du voyage, un vrai trio gagnant ! 


Oh bien sûr il lui arrivait comme tout le monde d’être malade, de fumer un peu blanc au démarrage quand les températures étaient négatives comme en plein centre de l’Australie, de brouter un peu dans les montées après quelques heures de trajets par plus de 40°C en plein soleil, certes, mais il ne nous a jamais fait de faux pas et nous a toujours emmenés là où bon nous semblait sans jamais se plaindre ! Evidemment nous le bichonnions, un peu d’huile par-ci, un peu de liquide de refroidissement par-là, des nouveaux pneus pour Noël, … En ce mercredi 06 février 2013, cela faisait 11 mois jour pour jour que nous l’avions acheté et c’est précisément à cette même date que nous l’avons laissé entre les mains de ses nouveaux proprios… Mais avant d’y venir, il faut que je remonte à quelques jours en arrière, au moment de la mise en vente d’Olica.

Titia et moi nous sommes dits qu’il serait judicieux de mettre en vente notre van 2 semaines avant la fin de notre départ. Ça nous laisserait assez de temps pour trouver un repreneur et que quelques jours à dépenser notre argent dans une auberge de jeunesse. Un bon compromis ! 


Après discussion, nous avons décidé de le céder pour 6 300$ en nous appuyant sur les prix du marché à partir des différentes annonces de vans sur le site « Gumtree », équivalent à « Le bon coin » chez nous. Sauf que, au moment de publier l’annonce sur ce même site, une quinzaine de nouveaux vans avaient apparus à prix discount !! En majorité autour des 4 000$ !! C’est pourquoi pendant 2 jours nous n’avons reçu aucun appels ni mails… Nous avons d’abord pensé qu’il n’y avait pas d’acheteurs vu que la haute saison était derrière nous. Le stress commençait à monter et les questions  se poser : « et si nous n’arrivons pas à le vendre ??! ». Nous avons donc mis les bouchées doubles et avons imprimé notre annonce en 25 exemplaires afin de les déposer dans toutes les auberges de jeunesse de Sydney et alentours. Je peux vous dire que ça prend du temps et encore plus à Sydney, où il est quasiment impossible de se stationner sans payer… Je me mettais donc en « warning » pendant que Titia courait accrocher l’annonce sur le tableau principal de chaque « backpacker », déjà remplit d’annonces d’autres vans… Et quand elle revenait et qu’elle me disait qu’il y avait pleins de vans à vendre à moins de 5 000$, nous avons tout de suite pensé qu’il sera très difficile de le vendre… Tout du moins à ce prix-là.


En fin d’après-midi, alors que j’attendais Titia dans le van toujours en « warning » sur le bas-côté, je commençais à m’inquiéter en voyant les minutes défilées. « Qu’est-ce qu’elle fou !!?! ». Après 15 min, je la vois revenir en courant et elle me dit qu’un allemand de cette auberge est très intéressé, mais qu’il ne peut proposer que 4 000$... Après 5 min de réflexion, on le rappelle pour lui faire visiter Olica. On se dit que c’est notre premier acheteur potentiel et peut-être le dernier !! Donc 4 000$, c’est toujours ça de pris ! Après 30 min de visite, il nous dit que c’est le premier qu’il voit en si bon état ! Il n’hésite pas une seule seconde et veut l’acheter. Au vu de son offre, on lui dit que nous allons réfléchir et lui donner une réponse rapidement. 

Le lendemain matin, nous avons préféré assurer nos arrières en modifiant notre prix sur « Gumtree » à 4 400$. Sait-on jamais, si l’allemand nous fait faux bond, nous aurons peut-être d’autres acheteurs à ce prix. On lui envoie dans la foulée un texto pour accepter son offre et nous nous fixons RDV le matin suivant. 


Sauf qu’une fois envoyé, nous recevons un coup de fil de la part de 2 canadiens qui ont vu notre annonce (modifiée) sur « Gumtree » et sont très intéressés. Nous nous rencontrons 2h plus tard aux pieds de leur auberge de jeunesse. Après essais, ils acceptent pour 4 400$, soit 400$ de plus que la proposition de l’allemand, que nous avons appelé dans la foulée pour lui dire que notre RDV était annulé sachant que nous avons trouvé de nouveaux acheteurs avec une meilleure offre. Après une bonne poignée de main en guise de confirmation, on se fixe RDV le lendemain matin à 10h au même endroit. Nous avons filé à « Nielsen Park » nous prendre une bière bien fraîche en bord de mer pour fêter ça !


Pendant l’aprèm, nous avons reçu pas mal d’appels et de textos toujours pour Olica, qui fait apparemment grande impression sur le site ! Evidemment nous refusons à chaque fois sachant que nous avons donné notre parole aux Canadiens. Sauf que, en toute fin d’aprèm, nous recevons un coup de fil de la part d’un couple de français très très très intéressé par notre van. Je leur dis le même refrain comme quoi il est déjà vendu et tout et tout mais ils insistent, et sont prêts à monter le prix de 500$. Soit 4 900$ !!! Nous savons que ce n’est pas très fair-play pour les canadiens mais c’est tout de même 500$ de plus, ce n’est pas rien, et cela nous paierait une bonne partie de nos notre séjour en auberge suite à le vente. Le business c’est le business ! On accepte de se rencontrer 2h avant les Canadiens histoire de ne pas les perdre si jamais les français refusent au dernier moment. Mais ce ne fût pas le cas, ils acceptèrent le deal. Coup de fil difficile aux Canadiens et changement de propriétaire pour Olica dans la foulée. Une fois la paperasse remplie, nous laissons difficilement les clés au jeune couple et les regardons passer devant nous à bord de LEUR van. Gros pincement au cœur, cela signe bel et bien la fin de notre aventure australienne… Titia n’a pas su retenir ses larmes et craque, au beau milieu de la rue, avec nos gros bagages à la main. Et oui, nous sommes désormais SDM, Sans Domicile Mobile.


C’est avec un bel excès de poids en bagages par rapport à notre arrivée en Australie que nous nous rendons à notre auberge de jeunesse réservée la veille. « Elephant Backpacker » est situé en plein centre de Sydney, à la lisière du « Botanic Garden », à 10 min à pieds de l’ « Opéra ». Nous sommes dans une chambre de 4 personnes avec 2 lits superposés. Pas facile quand on est un couple… Avec nous il y a Dan, un allemand de 2m et Paola, une italienne qui aime se balader à poil.

Je peux vous dire que ça fait un bien fou d’avoir de vrais douches avec de l’eau chaude et de pouvoir se laver tous les jours ! ^^ Et je ne parle même pas des toilettes où je peux y rester 30 min avec un bouquin, le rêve !


Tous les jours à la cuisine, nous croisons et parlons avec des backpackers venant de différents endroits de la planète. Mais la plupart viennent de France ou d’Allemagne. A croire qu’ils fuient la crise… Ce qui est sûr, c'est que ça nous change la vie d'avoir une VRAIE et GRANDE cuisine ! On peut enfin se faire de bons p'tits plats à l'abri du vent. D'ailleurs ce midi, c'était spaghetti bolo avec de vraies boulettes de viande et du parmesan, mmmiiaaammmm !!! Ça n'a l'air de rien comme ça, mais pour nous c'est le grand luxe !

On visite les coins et recoins de Sydney en couple ou entre backpackers, on se détend sur les plages au soleil, on prend le bateau pour voir la ville sous un autre angle, … On profite tout simplement à fond de nos dernier jours en Australie que nous pouvons à présent compter sur les doigts de la main.


Ce matin, nous avons clôturé notre compte bancaire australien et notre assurance. Plus rien nous raccroche à ce pays hélas. Nous allons profiter des derniers jours pour préparer comme il faut l’itinéraire et les activités en Nouvelle-Zélande et les grandes lignes pour l’Asie.

4 commentaires:

Isabelle a dit…

eh oui, la fin d'une partie de votre rêve mais vous avez encore tant et tant à découvrir ! La Nouvelle Zélande et l'Asie vous tendent les bras avec son lot de superbes aventures et découvertes ! Gros bisous à vous 2 et bonne route !

Laurent a dit…

Tu aurais pu mettre une photo de cette fameuse Paola toute nue quand même !

didier chantal a dit…

Toutes les bonnes choses ont une fin.
Mais votre périple n'est pas fini,à vous la Nouvelle Zélande et l'Asie.
Bisous à vous deux et petite pensée à Olica.

Isabelle a dit…

je me doutais bien qu'il y en aurait au moins 1 qui réclamerait une photo nue de Paola ! et bien sûr c'est Laurent ! quoique........... Christophe y a bien pensé aussi !!!